C'était une promesse de campagne de François Hollande. Après de nombreuses controverses et plusieurs rebondissements, le décret de fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim a été publié dimanche.
Jeudi, à l'issue d'une réunion mouvementée, le conseil d'administration d'EDF avait donné - de justesse - son accord pour qu'une demande d'abrogation d'exploiter la doyenne des centrales françaises soit transmise à l'Etat.
Après la mise en service de Flamanville
Mais il a obtenu un nouveau délai pour que cette demande ne soit faite que dans les six mois précédant la mise en service de la centrale de Flamanville, prévue au plus tôt en 2019.
Si cette décision a satisfait les salariés d'EDF, elle a irrité les écologistes, et déçu l'Allemagne et la Suisse, voisins de l'installation située dans le Haut-Rhin sur une faille sismique, qui réclament sa fermeture depuis des années.
afp/jc
Satisfaction des autorités bâloises
Les autorités bâloises saluent la fermeture annoncée de la centrale nucléaire, située à moins de 50km de Bâle. La région devrait en bénéficier du point de vue de la santé et de la sécurité.
"Si la fermeture de Fessenheim se confirme, on ne peut que la saluer", a indiqué dimanche le ministre bâlois de la santé Lukas Engelberger (PDC). Ce dernier a toutefois précisé qu'il n'avait pas encore lu le décret signant la fermeture du site. "Reste à attendre maintenant la mise en oeuvre" a-t-il ajouté.