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Le ton monte encore entre la Russie et les Etats-Unis à propos de la Syrie

Un soldat russe montant la garde près jet de combat sur la base syrienne de Hemeimeem en janvier 2016.
Un soldat russe montant la garde près jet de combat sur la base syrienne de Hemeimeem en janvier 2016.
L'alliance formée par la Russie, l'Iran et le Hezbollah libanais a promis d'apporter un soutien accru à l'armée de Bachar al Assad. Dans le même temps, le secrétaire d'Etat américain a traité les Russes de complices ou d'incompétents.

L'alliance militaire constituée par la Russie, l'Iran et le Hezbollah libanais a promis dimanche d'apporter un soutien accru à l'armée du président syrien.

Dans un communiqué relayé par l'organe médiatique Ilam al Harbi, le centre de commandement conjoint des alliés de Damas accuse Washington d'avoir franchi une "ligne rouge" en bombardant la Syrie. L'alliance s'engage à "répondre dès maintenant avec force à tout agresseur ou tout franchissement de ligne rouge par qui que ce soit".

"Répondre comme il se doit"

"L'Amérique connaît notre capacité à répondre comme il se doit", ajoute-t-elle en qualifiant d'"illégale" la présence de soldats américains dans le nord de la Syrie.

Le président russe Vladimir Poutine et son homologue iranien Hassan Rouhani se sont entretenus dimanche au téléphone à ce sujet et ont convenu que les "actes agressifs" des Etats-Unis contre la Syrie étaient "inacceptables", a rapporté de son côté le Kremlin.

Les Russes "complices" ou "incompétents" selon Tillerson

De son côté, le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson s'est interrogé dimanche, deux jours avant une visite capitale à Moscou, sur les réelles intentions de la Russie en Syrie, où elle s'est montrée selon lui "incompétente" pour surveiller l'élimination de l'arsenal chimique du président syrien Bachar al-Assad.

"Pourquoi la Russie n'a pas été capable de remplir cette mission, ce n'est pas clair pour moi", a-t-il déclaré dans une interview sur la chaîne ABC. "Je ne veux pas tirer comme conclusion qu'ils ont été complices, mais ils ont clairement été incompétents, et peut-être que les Syriens se sont joués d'eux."

>> A lire aussi : Les Etats-Unis multiplient les signaux contradictoires sur la Syrie

afp/jc

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Une attaque chimique à l'origine du conflit

Le régime de Damas a été pointé du doigt par la communauté internationale pour une attaque chimique présumée mardi ayant fait au moins 87 morts dont des dizaines d'enfants dans la localité rebelle de Khan Cheikhoun.

En réponse, les Etats-Unis ont lancé dans la nuit de jeudi à vendredi une frappe punitive de missiles Tomahawk contre la base aérienne d'où sont partis les avions ayant largué les armes chimiques sur Khan Cheikhoun, selon Washington. C'était la première intervention directe de Washington contre le régime syrien.