Le groupe djihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué les attentats de dimanche, qui ont visé deux églises à Alexandrie et à Tanta (nord) en pleines célébrations des Rameaux.
Dans le monastère de Mar Mina, à l'ouest d'Alexandrie, l'église était pleine à craquer de fidèles venus présenter leurs derniers hommages aux membres de leur communauté.
La veille, 17 Coptes avaient été tués lorsqu'un terroriste avait fait détonner sa ceinture explosive à l'entrée de l'église Saint-Marc d'Alexandrie.
Colère des proches de victimes
Les corps des victimes, placés dans des cercueils en bois recouverts d'une croix dorée, ont été déposés près de l'autel, sous les applaudissements des fidèles saluant leurs "martyrs".
Au moment de l'enterrement, la foule en colère a dénoncé les manquements des forces de sécurité, réclamant la démission du ministre de l'Intérieur, en scandant "Dégage, dégage (Magdy) Abdel Ghaffar".
ats/ptur
Etat d'urgence
Au Caire, le gouvernement a annoncé que l'état d'urgence devait entrer en vigueur lundi à 13h00 heure locale. Il n'était toutefois pas possible dans l'immédiat de savoir s'il était véritablement appliqué.
Selon la Constitution, le président Abdel Fattah Al-Sissi doit impérativement obtenir l'approbation du Parlement sous un délai de sept jours sur l'état d'urgence. Une formalité, puisque la majorité des députés est acquise au président. L'état d'urgence, d'une durée de trois mois, élargit les pouvoirs policiers en matière d'arrestation et de surveillance.
Le pape maintient sa venue
Ces violences interviennent à quelques semaines seulement de la visite du pape catholique François. Il a décidé de maintenir son déplacement au Caire les 28 et 29 avril, a indiqué lundi un haut responsable du Vatican.