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Washington demande à la Russie de choisir entre les Etats-Unis et al-Assad

Le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson, au premier plan, lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 à Lucques. [Keystone - Riccardo Dalle Luche]
Le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson, au premier plan, lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 à Lucques, en Toscane, le 11 avril 2017 - [Keystone - Riccardo Dalle Luche]
Alors que les représentants du G7 sont réunis mardi en Toscane pour faire le point sur la Syrie, le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson a lancé un ultimatum à Moscou, lui demandant de choisir entre Washington et Bachar al-Assad.

"Rejoignez la cause des Etats-Unis et de ses alliés sur le dossier syrien, ou soutenez l'Iran, le Hezbollah et le leader syrien Bachar al-Assad", a lancé le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson avant de s'envoler pour Moscou, où il doit rencontrer mercredi son homologue russe Sergueï Lavrov.

"Il ne fait aucun doute à nos yeux que le règne de la famille Assad touche à sa fin [...] car des actes comme l'attaque chimique de la semaine dernière lui ôtent toute légitimité", a-t-il déclaré à Lucques, où se déroule la réunion du G7. "Nous ne pouvons pas laisser cela se reproduire".

La Russie dément la responsabilité de Damas dans l'attaque chimique présumée et dénonce la frappe américaine comme une "agression contre un Etat souverain". Elle appelle à la mise en place d'une enquête internationale "objective et impartiale" sur ce qu'il s'est passé à Khan Cheikhoun.

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Pas d'accord sur des sanctions

Les ministres des Affaires étrangères du G7 et ceux ayant participé à la réunion élargie avec plusieurs pays arabes (Qatar, Jordanie, Emirats arabes unis, Arabie saoudite) et la Turquie sont tous d'accord pour reconnaître qu'aucune solution n'est possible en Syrie tant que Bachar al-Assad sera au pouvoir.

Ils ne se sont toutefois pas accordés sur des sanctions supplémentaires contre Damas, ou éventuellement Moscou. Il s'agissait d'une proposition du ministre britannique Boris Johnson.

"Sortir de l'hypocrisie"

"Ce n'est pas une position d'agressivité a l'égard des Russes, plutôt une main tendue, dans la clarté", a déclaré le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault. Mais, a-t-il ajouté, "maintenant ça suffit (...) il faut sortir de l'hypocrisie et rentrer très clairement dans le processus politique".

Quant au ministre allemand des Affaires étrangères Sigmar Gabriel, il a souligné que le G7 se rangeait uni derrière le secrétaire d'Etat américain: "Il a tout notre soutien pour ses pourparlers à Moscou mercredi", a-t-il encore affirmé.

agences/fme

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Deux soldats russes tués en Syrie

Deux soldats russes qui officiaient comme instructeurs pour l'armée syrienne ont été tués par un obus de mortier, a annoncé mardi l'armée russe dans un communiqué. Un troisième militaire russe a été blessé dans ce tir attribué à un groupe de rebelles.

Ces morts portent à 29 le nombre officiel des militaires russes tués en Syrie depuis le début de l'intervention de la Russie dans ce pays en septembre 2015, à la demande du président syrien Bachar al-Assad.

Manifestations à Damas

Des centaines d'étudiants syriens se sont rassemblés mardi devant le siège des Nations unies à Damas pour protester contre les frappes américaines la semaine dernière sur une base aérienne du régime syrien, a constaté un journaliste de l'AFP.

"Trump soutient le terrorisme", pouvait-on lire sur des pancartes brandies par des manifestants agitant le drapeau syrien et des portraits du président Bachar al-Assad.