Selon les chiffres publiés mercredi par la Commission européenne, 16'340 relocalisations ont été réalisées au total, dont 5001 depuis l'Italie et 11'339 depuis la Grèce.
Le plan européen adopté en septembre 2015, qui fixait l'objectif de répartir en deux ans 160'000 personnes au total, a été appliqué au ralenti par les pays de l'UE, la Hongrie et la Slovaquie le contestant même devant la justice.
Sanctions prévues
La Commission a déploré que la Bulgarie, la Croatie et la Slovaquie n'aient respecté que de manière "très limitée" les obligations d'accueil, fixées par des quotas par pays. Elle a aussi regretté que la Hongrie et la Pologne "continuent de refuser purement et simplement de participer au programme".
L'exécutif européen a une nouvelle fois répété qu'il "n'hésitera pas" à lancer des procédures d'infraction contre les pays ne respectant pas leurs obligations.
Statut de réfugié nécessaire
Les relocalisations ne sont pas accessibles à tous les demandeurs d'asile se trouvant en Grèce et en Italie, mais seulement à ceux quasi assurés d'obtenir le statut de réfugiés, comme les Syriens et les Erythréens.
Selon la Commission, il y aurait actuellement seulement 14'000 personnes éligibles en Grèce et environ 3500 candidats enregistrés en Italie.
afp/hend
Plus de 50'000 relocalisations depuis la Turquie
Au total, 54'000 places ont déjà été rendues disponibles pour des réinstallations de Syriens directement depuis la Turquie, dans le cadre du pacte migratoire scellé en mars 2016 avec Ankara. Quelque 4600 Syriens ont déjà été accueillis dans ce cadre, selon la Commission européenne.
Les pays de l'UE s'étaient aussi engagés en 2015 à réinstaller environ 22'500 personnes depuis des pays tiers comme la Turquie, la Jordanie et le Liban. Au total, 21 pays en ont accepté à ce jour 15'492 au total, selon la Commission.