La CEDH a condamné la Russie à verser 3 millions d'euros aux requérants.
Les autorités russes ont échoué à prévenir cette prise d'otages dans une école d'Ossétie du Nord par un commando de rebelles pro-tchétchènes le 1er septembre. Elles ont fait preuve de "graves défaillances" dans "la préparation et le contrôle de l'opération de sécurité" et ont fait un usage disproportionné de la force lors de l'assaut le 3 septembre, a conclu la CEDH.
Les rebelles, qui réclamaient notamment la fin de la guerre en Tchétchénie, avaient pris en otages près de 1200 personnes. Plus de 330 civils avaient été tués (dont 186 enfants) et 750 blessés lors de l'assaut des forces russes précédé par deux explosions.
Plus de 400 plaignants
"Les autorités disposaient de suffisamment d'informations précises indiquant qu'une attaque terroriste visant un établissement d'enseignement était prévue dans la région", a expliqué la CEDH. "Pourtant, elles n'ont pas pris de mesures suffisantes pour empêcher les terroristes de se rencontrer et de préparer l'attaque."
Au total, 409 citoyens russes, certains otages, d'autres faisant partie de familles de victimes, avaient décidé de saisir la CEDH.
Décision "inadmissible"
La Russie n'a pas tardé à réagir à la décision de la CEDH jeudi. "Nous ne pouvons pas être d'accord avec une telle formulation. Pour un pays qui a été attaqué, ces formulations sont absolument inadmissibles", a déclaré un porte-parole du Kremlin.
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afp/gax