En stagnation dans les sondages, Emmanuel Macron (centre) et Marine Le Pen (extrême droite), talonnés par le candidat de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon et le conservateur François Fillon, veulent recréer une dynamique.
Emmanuel Macron a tenu lundi son plus grand meeting de campagne dans une enceinte sportive parisienne, devant près de 20'000 personnes.
"Dimanche, nous allons gagner, et ce sera le début d'une nouvelle France", a lancé le leader d'En marche. Il en a profité pour brocarder ses adversaires sans les nommer, ironisant sur le choix entre "Thatcher ou Trotsky, Fidel Castro ou Maurras", un théoricien de l'extrême droite française.
Discours lepéniste offensif
De son côté, Marine Le Pen a prononcé un discours offensif dans une grande salle de concert parisienne. "Les Français ont des droits chez eux", a-t-elle lancé sous les acclamations, notamment les cris de "On est chez nous!"
La candidate du Front national a redit son intention de "mettre fin aux accords de Schengen" sur la libre circulation des personnes à travers 26 Etats européens.
Face à la récente poussée de Jean-Luc Mélenchon et de François Fillon, désormais installés dans un carré de tête, la patronne du FN espère retrouver de l'élan sur les cinq derniers jours.
afp/vtom
Heurts et perturbations durant le meeting de Le Pen
Avant le meeting de Marine Le Pen, des échauffourées ont éclaté pendant quelques minutes entre plusieurs dizaines de manifestants anti-FN et la police, qui a fait usage de gaz lacrymogène. Le député Gilbert Collard a pour sa part été la cible de projectiles à son arrivée. Il n'a pas été blessé.
Le discours de Marine Le Pen a par ailleurs été interrompu par deux fois pendant quelques secondes, d'abord par une jeune femme qui est montée sur scène avant d'être aussitôt plaquée au sol et évacuée par le service d'ordre du parti, puis par une autre femme, seins nus, qui s'est levée au milieu du public avant d'être, elle aussi, expulsée de la salle.