"S'il y a un siège et si des centaines de milliers de personnes sont privées d'eau et de nourriture, cela fera courir un risque énorme", a souligné la coordinatrice humanitaire des Nations unies en Irak, Lisa Grande. Selon les estimations de l'ONU, quelque 400'000 personnes y seraient prises au piège.
Totalement encerclés dans le quart nord-ouest de Mossoul, dont la vieille ville qu'ils contrôlent depuis l'été 2014, les djihadistes livrent une lutte acharnée aux forces irakiennes qui cherchent à les en déloger et utilisent les habitants comme boucliers humains.
Presque plus rien à manger
"Des familles nous disent qu'on leur tire dessus quand elles essaient de s'échapper. C'est terrifiant." Les habitants qui ont malgré tout réussi à fuir les quartiers contrôlés par l'EI racontent qu'il ne reste presque plus rien à manger à part de la farine mélangée à de l'eau et du blé bouilli.
Le peu de nourriture qui reste est trop cher pour la plupart des gens, ou réservé aux combattants islamistes et à leurs familles.
agences/fb
Pas de progression
Les forces gouvernementales sont arrivées il y a un mois en vue de la mosquée al Nouri, où le chef de l'EI, Abou Bakr al-Baghdadi, a proclamé le "califat" il y a trois ans.
Mais elles n'ont pratiquement pas progressé depuis, notamment parce que les djihadistes se cachent au milieu des civils.
"Les forces de sécurité sont au fait de la situation sur le terrain et doivent décider ce qui est le mieux, soit en évacuant les habitants, soit en les protégeant dans leur maison et en dégageant des routes par lesquelles ils peuvent fuir", estiment les responsables de l'ONU.