La Cour suprême d'Inde a tranché mercredi: la ministre Uma Bharti, l'ancien vice-Premier ministre Lal Krishna Advani et l'ex-ministre Murli Manohar Joshi devront répondre des accusations de conspiration criminelle devant un tribunal, a rapporté l'agence Press Trust of India.
Les trois suspects sont accusés d'avoir incité des zélotes hindous à détruire la mosquée de Babri, à Ayodhya, dans l'État d'Uttar Pradesh (nord). Plus de 2000 personnes avaient péri dans les émeutes intercommunautaires qui s'en étaient suivies, pire vague de violences depuis la Partition.
Point culminant d'une campagne d'agitation
Un tribunal de rang inférieur avait abandonné ces poursuites lancées contre eux par le Central Bureau of Investigation, organisme fédéral de lutte contre la criminalité, engendrant une série d'appels et de contre-appels.
Cette destruction marquait la culmination d'une campagne d'agitation emmenée par le BJP, à l'époque parti d'opposition, destinée à faire émerger un hindouisme politique.
afp/fme
Lieu de naissance du dieu Rama
Les nationalistes hindous soutiennent que la mosquée est installée sur le lieu de naissance du dieu Rama et demandent la construction d'un temple en son honneur à cet emplacement.
Le dossier de la mosquée de Babri reste aujourd'hui encore l'un des plus politiquement brûlants en Inde.