L'ONU précise avoir répertorié au total une quarantaine de fosses communes qui auraient été creusées par des soldats congolais après les combats qui les opposaient fin mars à la milice tribale Kamuina Nsapu dans la province du Kasaï.
"Au moins 74 personnes, dont 30 enfants, auraient été tuées par les soldats à la suite de ces combats", a indiqué l'ONU.
Plus de 400 morts
Les autorités congolaises ont jusqu'ici nié tout usage excessif de la force au Kasaï et accusé les miliciens d'avoir creusé eux-mêmes les fosses communes.
Plus de 400 personnes ont trouvé la mort dans cette province depuis que l'armée a tué le chef de la milice Kamuina Nsapu en août. De sources humanitaires, on ajoute que le conflit a déplacé plus 200'000 personnes.
L'insurrection du Kasaï est l'une des menaces les plus sérieuses pour le pouvoir du président Joseph Kabila, qui a attisé les mécontentements et l'instabilité en refusant de quitter le pouvoir à l'expiration de son mandat en décembre dernier.
ats/rens