Il est reproché à Nawaz Sharif d'avoir caché la vérité sur les sociétés et biens immobiliers détenus via des holdings off-shore par ses enfants, notamment sa fille Maryam Nawaz, pressentie comme son héritière en politique (lire encadré).
Dans sa décision très attendue par les Pakistanais de tous bords, la Cour lui a donné un sursis, estimant qu'il n'y avait pas assez de preuves pour l'écarter du pouvoir dans l'immédiat.
Le document de 540 pages débute par une citation de Balzac, placée en épigraphe du roman Le Parrain: "derrière toute grande fortune se cache un crime".
Résultats attendus dans 60 jours
Les juges y ordonnent la création sous les sept jours d'une commission d'enquête conjointe, comprenant notamment des représentants du bureau anti-corruption et des puissants services secrets militaires, qui devra présenter ses conclusions dans les soixante jours.
"Nous respectons le verdict de la Cour", a indiqué le ministre des Transports ferroviaires Khawaja Saad Rafique immédiatement après le verdict.
afp/hend
La famille de Nawaz Sharif mis en cause
Le scandale des Panama Papers avait éclaté l'an dernier, lorsque le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) a publié quelque 11,5 millions de documents secrets émanant du cabinet d'avocats panaméen Mossack Fonseca, qui révélaient comment dirigeants et placent leurs biens dans des paradis fiscaux.
Trois des quatre enfants de Nawaz Sharif sont mis en cause.
Au coeur du procès pakistanais figurent des appartements londoniens de luxe, détenus par la famille Sharif via des sociétés off-shore gérées par le cabinet panaméen.