C'est dans l'est de Caracas que de nouveaux affrontements ont eu lieu jeudi. Des milliers de personnes ont tenté de rejoindre le centre-ville par une autoroute. Certains, masqués, ont lancé des pierres aux policiers qui les ont repoussés avec du gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc.
"Nous étions moins de 100 personnes en train de nous rassembler, ils nous ont lancé des gaz lacrymogènes pour disperser la manifestation alors qu'on ne bloquait même pas la circulation", a raconté un leader étudiant de l'opposition, Hasler Iglesias.
Trois semaines de mobilisations
"Cela ne va pas nous arrêter. Nous allons nous regrouper et continuer", a-t-il prévenu, alors que des groupes d'opposants toujours plus nombreux se réunissaient en divers endroits de Caracas.
Démarrée le 1er avril, la vague de manifestations vise à exiger des élections anticipées pour faire partir le très impopulaire président Maduro, dans ce pays pétrolier en grave crise politique et économique et où l'opposition est majoritaire au Parlement depuis fin 2015.
Les violences autour de ces défilés ont déjà fait huit morts en trois semaines, dont trois jeudi, et plus de 500 personnes ont été arrêtées, selon l'ONG Foro Penal.
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afp/ta