Les insurgés, qui ont perdu de vastes régions face au régime soutenu militairement par la Russie et l'Iran, se sont vus contraints de signer des accords d'évacuation de nombreux de leurs bastions.
Après 48 heures d'interruption, l'opération avait repris vendredi matin une fois réglée, selon les rebelles, la question de la libération par le régime de centaines de prisonniers.
Détenus relâchés
Les insurgés souhaitaient que le gouvernement relâche 750 détenus. Au bout du compte, il s'est engagé à en relâcher 500, dont 50 sont arrivés en fin de journée à bord de bus à Rachidine, une banlieue de la ville d'Alep sous contrôle rebelle, a indiqué l'Observatoire syrien des Droits de l'homme (OSDH).
Depuis mercredi matin, 45 cars chargés de civils et combattants évacués des localités loyalistes de Foua et Kafraya étaient à l'arrêt à Rachidine, une banlieue rebelle du sud-ouest d'Alep.
Parallèlement, depuis mercredi soir, 11 bus transportant ceux de trois localités rebelles (Zabadani, Serghaya et Jabal Charqi) stationnaient dans la zone de Ramoussa, contrôlée par le gouvernement, au sud d'Alep.
Seconde étape en juin
L'opposition a qualifié "les transferts forcés de crimes contre l'Humanité", tandis que l'ONU a dénoncé des "déplacements forcés".
La seconde étape de l'opération doit débuter en juin. Elle portera sur la sortie de 8000 habitants de Foua et Kafraya, et de milliers d'autres de localités rebelles dans la province de Damas.
agences/rens/ta
Opération endeuillée par un attentat
L'opération a été ensanglantée par un attentat qui a fait 150 morts, dont une septantaine d'enfants.
Le président Bachar al-Assad a accusé vendredi le Front Fateh al-Cham, ancienne branche d'Al-Qaïda en Syrie, d'être responsable de l'attentat du 15 avril sur des bus transportant des civils évacués, dans une interview diffusée par l'agence russe Ria Novosti.