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Les dernières heures de la campagne bouleversées par la fusillade à Paris

Fusillade sur les Champs-Elysées: les candidats à la présidentielle réagissent
Fusillade sur les Champs-Elysées: les candidats à la présidentielle réagissent / 12h45 / 2 min. / le 21 avril 2017
La fusillade sur les Champs-Elysées a dominé vendredi le dernier jour de campagne de la présidentielle française, bouleversant les agendas des candidats et replaçant la lutte antiterroriste au coeur des débats.

Après une campagne marquée par les affaires judiciaires, l'attentat à Paris a remis sur le devant de la scène les questions de sécurité et de lutte contre le djihadisme, bien que des zones d'ombre subsistent sur cette attaque.

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Déplacements annulés

"Le risque zéro n'existe pas", a déclaré sur RTL Emmanuel Macron, qui a annulé ses déplacements. "Quiconque prétendrait qu'avec lui ou elle, il n'y aurait pas de tel risque? J'entendais Mme Le Pen dire encore il y a quelques jours 'avec moi il n'y aurait pas eu tel ou tel attentat', c'est à la fois irresponsable et mensonger," a asséné le candidat d'En marche.

S'exprimant à son QG de campagne à Paris, Marine Le Pen a appelé une nouvelle fois à la "maîtrise de nos frontières" et à la fin de l'espace Schengen. La candidate du Front national, qui veut "mettre fin au laxisme pénal inouï" et fermer les "mosquées islamistes", a également renoncé à ses déplacements prévus vendredi.

"En guerre"

Dans la foulée, François Fillon a déclaré que le combat contre le "totalitarisme islamique" serait la priorité de son mandat s'il est élu. "Nous sommes en guerre. Il n'y a aucune alternative, c'est eux ou nous", a souligné le candidat Les Républicains lors d'une déclaration à son QG de campagne.

Le tribun de la gauche radicale, Jean-Luc Mélenchon, a quant à lui maintenu un "apéro insoumis" prévu vendredi soir dans un quartier parisien. Il a jugé qu'il fallait "démontrer que les violents n'auront pas le dernier mot contre les républicains".

Fin de campagne

Le socialiste Benoît Hamon a pour sa part annulé un déplacement à Evry (Essonne) tout en maintenant une seconde visite à Carmaux (Tarn, sud-ouest). "La démocratie ne peut être empêchée par un acte terroriste, car c'est ce que les terroristes veulent", a-t-il insisté sur RMC.

La campagne officielle en vue du premier tour de la présidentielle de dimanche s'achève à minuit vendredi. La diffusion de sondages ou de déclarations des prétendants à l'Elysée sera alors interdite en France jusqu'à l'annonce des résultats dimanche à 20h00.

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agences/vtom

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Matignon dénonce "l'instrumentalisation"

Le Premier ministre Bernard Cazeneuve a répliqué aux propos de Marine Le Pen et François Fillon après l'attentat. Il a dénoncé la "méconnaissance" de la candidate du Front National sur le sujet, en rappelant que le Front national s'était opposé depuis cinq ans à toutes les mesures engagées par le gouvernement "sans rien proposer de sérieux ni de crédible".

La candidate cherche, "comme après chaque drame" à "instrumentaliser pour diviser" les Français, a-t-il lancé. Bernard Cazeneuve s'en est également pris au candidat de la droite, François Fillon, en critiquant l'action de ce dernier quand il était Premier ministre.