Le quotidien britannique The Guardian estime qu'Emmanuel Macron représente "le meilleur espoir d'un grand pays profondément troublé" mais juge que "la menace posée par l'extrême droite n'est pas éteinte".
The Financial Times voit déjà dans le second tour du 7 mai le "couronnement" du candidat de En Marche!. Le quotidien des milieux d'affaires prévient toutefois que le jeune centriste (39 ans) sera forcé de "négocier durement" pour mettre son programme en oeuvre s'il est élu.
Le quotidien conservateur allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung se montre plus réservé dans un article intitulé "La France déchirée": "Plus de 40% des Français ont voté pour des candidats à droite toute ou à gauche toute. La victoire de Macron est tellement étroite que, lors des deux présidentielles précédentes (2007 et 2012, ndlr), il ne serait pas arrivé au second tour".
"Gifle pour l'establishment"
Der Spiegel qualifie lui le succès du candidat centriste de "gifle retentissante pour l'establishment politique".
Dans un éditorial publié sur son site, le quotidien belge Le Soir juge que les Français "ont fait leur révolution, balayant, à la Trump, les partis et les hommes politiques traditionnels, de gauche comme de droite, pour mettre face à face deux personnalités hors système".
"La dimension politique et émotive du phénomène 'anti' reste impressionnante. C'est le plus grand défi de la politique européenne actuelle", abonde le journal italien La Stampa.
En Australie, le Sydney Morning Herald décrit "un tremblement de terre politique" et prédit une victoire d'Emmanuel Macron. "Il s'agit d'un triomphe pour l'extrême droite. Mais un triomphe qui démontre que ce parti est toujours fondamentalement inéligible", affirme le quotidien centriste.
L'avenir de l'UE en jeu
Le New York Times, lui, parle d'un duel entre un "novice politique" et un "tison d'extrême droite", "deux outsiders avec des visions radicalement différentes pour le pays". Cette opposition "place la France sur un chemin incertain au moment critique où cette élection pourrait également décider de l'avenir de l'Union européenne".
Pour le Wall Street Journal, les Français ont "redéfini la géographie politique du pays en plaçant l'Union européenne au centre de la nouvelle opposition politique". D'un côté, ajoute le quotidien économique et financier, "se tient M. Macron, un ancien banquier d'affaires qui veut renforcer l'intégration européenne. De l'autre, Mme Le Pen, ennemie jurée de l'UE et de sa monnaie unique".
"Si contre toute attente Marine Le Pen l'emporte (...), pour beaucoup d'Européens sa victoire sonnera le glas de l'Union européenne", craint le Global Times dans un éditorial dans ses éditions anglaise et chinoise.
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jvia avec agences