Les deux hommes, condamnés de façon distincte dans les années 1990 pour viol et meurtre, ont reçu une injection létale lundi soir, selon la procureure générale de l'Arkansas Leslie Rutledge.
Le décès des deux hommes s'inscrit dans un calendrier très controversé d'exécutions accélérées dans l'Arkansas, en raison de la proche péremption d'une substance utilisée dans les injections mortelles (lire encadré).
Programme d'exécution stoppé
Les deux condamnés, de 52 et 46 ans, sont les deuxième et troisième détenus mis à mort en avril dans cet Etat qui avait prévu d'exécuter huit prisonniers en 11 jours. Mais ce programme d'exécutions précipitées a été la cible de multiples assignations en justice.
Cette bataille judiciaire s'est pour l'heure soldée par la suspension de quatre des exécutions prévues, une cinquième ayant été pratiquée jeudi. Outre les deux exécutions réalisées ce lundi, une dernière est prévue le 27 avril. Le dernier Etat américain à avoir exécuté deux détenus en un jour est le Texas, en 2000.
ats/hend
Produit létal dénoncé
Avant jeudi, l'Arkansas n'avait procédé à aucune exécution depuis 2005. Les injections létales sont composées de trois produits administrés l'un après l'autre.
Celui qui arrive à expiration le 30 avril, le midazolam, est un anxiolytique accusé de ne pas plonger suffisamment dans l'inconscience le condamné, entraînant pour lui un risque de grave douleur.