Le président français François Hollande a présidé l'hommage national. Il a salué le dévouement du policier tué jeudi et celui des forces de l'ordre oeuvrant à la protection des Français contre le terrorisme.
"Ce combat sera long, éprouvant, difficile mais j'en suis sûr victorieux. Il exige de l'unité et de la responsabilité", a dit le président de la République lors d'un discours dans la cour de la préfecture de police de Paris.
Policiers, gendarmes, vous êtes les remparts de la démocratie
Face au cercueil du policier, au gouvernement, aux responsables de la police et de l'Etat et aux finalistes de l'élection présidentielle, le chef de l'Etat a fait l'éloge des collègues de la victime: "Policiers, gendarmes, vous êtes les remparts de la démocratie".
"De nouveau, la France a perdu l'un de ses fils parmi les plus braves", a ajouté François Hollande. Il a salué la mémoire du trentenaire, tué par un "fanatique haineux qui voulait tuer des policiers et perpétrer un carnage".
Hommage émouvant du compagnon du policier
Le conjoint du policier tué avait pris la parole avant le chef de l'Etat, dressant le portrait d'un homme exemplaire, cinéphile, amateur de théâtre et de musique. "Ce type de mission, je le sais, te plaisait parce que c'était les Champs et l'image de la France", a-t-il dit.
Cette haine, je ne l'ai pas parce qu'elle ne te ressemble pas
Il a repris la formule "vous n'aurez pas ma haine", utilisée par le conjoint d'une victime de l'attentat du Bataclan, le 13 novembre 2015, à Paris. "Cette haine, Xavier, je ne l'ai pas parce qu'elle ne te ressemble pas", a-t-il ajouté.
Deux réactions opposées
L'attaque était survenue le 20 avril sur la célèbre avenue parisienne, trois jours avant le premier tour de la présidentielle. Elle a été revendiquée par le groupe Etat islamique.
Emmanuel Macron et Marine Le Pen avaient réagi à l'événement de façon diamétralement opposée, le centriste, libéral et pro-européen appelant les Français à ne pas "céder à la peur", alors que la cheffe de l'extrême droite avait déclaré redouter de nouveaux attentats et avait martelé son programme ultra-sécuritaire.
Plusieurs candidats, dont Marine Le Pen et Emmanuel Macron, avaient alors annulé leurs derniers déplacements électoraux et le thème de la lutte antiterroriste avait ressurgi dans la campagne avant un scrutin organisé sous haute sécurité.
>> Lire aussi : "Sans moi le 7 mai", l'appel au boycott du second tour en France
afp/hend/tmun