L'APCE - qui rassemble des parlementaires des 47 Etats membres du Conseil de l'Europe - a pris la décision de rouvrir cette procédure "jusqu'à ce que (ses) préoccupations soient traitées de manière satisfaisante".
La Turquie avait déjà fait l'objet de cette procédure de suivi de 1996 à 2004.
Restaurer la liberté d'expression
L'Assemblée explique attendre notamment des autorités turques qu'elles lèvent l'état d'urgence "aussi tôt que possible", qu'elles libèrent tous les parlementaires et les journalistes placés en détention dans l'attente de leur procès, qu'elles veillent à ce que les procès respectent "les garanties d'une procédure régulière" et qu'elles prennent "d'urgence des mesures pour restaurer la liberté d'expression et de la presse".
Le ministère des Affaires étrangères turc a réagi vivement: "Nous condamnons fortement cette décision injuste de l'APCE, prise pour des raisons politiques, au mépris des procédures établies".
afp/jc
Un recours rejeté contre le référendum d'Erdogan
Une haute cour administrative turque a rejeté mardi un recours du principal parti d'opposition exigeant l'annulation d'une mesure de l'Autorité électorale dénoncée comme une possible source de fraude lors du référendum sur les pouvoirs du président Recep Tayyip Erdogan.
L'opposition conteste la légalité d'une décision de dernière minute du Haut-Conseil électoral (YSK) de considérer comme valides les bulletins de vote non marqués du sceau officiel, affirmant qu'elle pourrait avoir favorisé la victoire du camp du oui, qui a remporté le scrutin du 16 avril d'une courte tête avec 51,4% des voix, selon les résultats non officiels.
Après le rejet mercredi par l'YSK d'un premier recours présenté par le principal parti d'opposition, le CHP, ce dernier a saisi le Conseil d'Etat pour obtenir l'annulation de la décision.