"Bien sûr que la Turquie a le droit de se défendre et de poursuivre ceux qui étaient derrière la tentative de coup d'Etat avortée, mais cela doit se faire en respectant pleinement l'Etat de droit", a déclaré Jason Stoltenberg en arrivant à une réunion de l'Union européenne à Malte.
Quelque 1120 personnes soupçonnées d'appartenir au réseau du prédicateur Fethullah Gülen, accusé par le gouvernement turc d'avoir ourdi la tentative de putsch de juillet, ont été arrêtées mercredi matin à travers la Turquie, selon l'agence de presse progouvernementale Anadolu.
Ampleur inégalée
Au total, plus de 3200 personnes sont visées par un mandat d'arrêt et 8500 policiers sont mobilisés pour les interpeller, a précisé l'agence de presse.
Le coup de filet, d'une ampleur inégalée ces derniers mois, survient dix jours après la victoire étriquée du président Erdogan à un référendum constitutionnel sur l'élargissement de ses prérogatives, dont la légitimité est remise en cause par l'opposition.
afp/pym
Angela Merkel veut des réponses
Angela Merkel a exhorté jeudi la Turquie à répondre aux interrogations soulevées par les observateurs européens sur le déroulement du référendum. Ils relèvent que 2,5 millions de bulletins ont pu être manipulés lors du scrutin.
"Le gouvernement turc doit se prononcer sur ce rapport et répondre aux questions qu'il soulève", a estimé la chancelière allemande devant le Parlement. "Nous suivrons très attentivement la manière dont la Turquie traitera ces rapports sur de
possibles irrégularités."