La figure présidentielle
L'élection présidentielle française, dont l'issue sera connue le 7 mai prochain, passionne les Suisses, dirigés par un collège de sept conseillers fédéraux qui président à tour de rôle pour une période d'un an. Regardez plutôt:
"Nous sommes la dernière monarchie en Europe, cela appauvrit notre vie publique, cela démoralise le pays. Tout le monde se dirige vers ce vote où on ramène la volonté de tous à un seul, c'est un archaïsme", commente le directeur de Mediapart, Edwy Plenel.
La correspondante du Monde en Suisse, Marie Maurisse, assure elle que "les Français rêvent du système suisse". Pourtant, quand François Hollande ne veut pas être le président de tout, personne n'est convaincu...
Voter versus manifester?
Peut-être parce que le Français est râleur? En tout cas, ce qui est sûr, c'est que les citoyens français recourent plus souvent à des manifestations pour donner leur avis.
"On a la parole en tant que citoyen qu'une fois tous les cinq ans alors qu'ici en Suisse, on vote tous les trois mois. Le seul moyen pour les Français de s'exprimer, de donner leur avis, c'est d'aller manifester dans la rue pour dire qu'on est d'accord ou qu'on n'est pas d'accord", réagit Marie Maurisse.
Les artistes engagés
Dans l'art de donner son avis, le comportement des artistes n'a pas grand chose à voir d'un côté ou de l'autre de la frontière franco-suisse. Quand les stars helvétiques s'engagent, elles le font pour une marque, voire pour une cause écologique. Certainement pas en politique.
La verve des politiques
En Suisse, le débat politique vire parfois au discours technique. A l'inverse, les politiques français cultivent l'art du débat et de la "punchline", comme lorsqu'en 1974 le futur président Valéry Giscard d'Estaing assenait à François Mitterrand qu'il n'avait pas "le monopole du coeur". Mais les temps changent.
Claire Burgy et Christophe Schenk/jgal