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Nouvelle exécution en Arkansas, la quatrième en quelques jours

Les opposants à la peine de mort manifestent depuis le début du mois en Arkansas. [Keystone - Sherry Simon via AP]
Les opposants à la peine de mort manifestent depuis le début du mois en Arkansas. - [Keystone - Sherry Simon via AP]
L'Arkansas a exécuté un nouveau prisonnier jeudi soir, le dernier d'une série de condamnés mis à mort de façon accélérée dans cet Etat du sud des Etats-Unis. Huit exécutions étaient prévues, quatre ont eu lieu.

Reconnu coupable de meurtre, un homme de 38 ans a reçu une injection létale, a annoncé la procureure générale.

Ses avocats, qui ont avancé qu'il avait un quotient intellectuel d'enfant, ont tenté en vain d'obtenir un sursis pour leur client, par divers recours judiciaires jusqu'à la Cour suprême à Washington.

Quatre exécutions au lieu de huit

L'Arkansas, qui n'avait exécuté personne de 2005 jusqu'à ce mois d'avril, a exécuté quatre détenus en huit jours, dont deux lundi. L'Etat avait initialement prévu d'exécuter huit prisonniers en onze jours.

Le gouverneur républicain de l'Arkansas avait justifié cette précipitation par la péremption à la fin du mois d'une substance controversée utilisée dans les injections létales, le midazolam.

Son programme d'exécutions accélérées a été la cible de multiples recours judiciaires et d'une mobilisation des opposants à la peine de mort. La bataille judiciaires s'est finalement soldée par la suspension de quatre des exécutions.

ats/boi

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Le HCR "perturbé"

Le Haut Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme s'est dit "profondément perturbé" par ces exécutions et a salué la suspension des quatre autres qui étaient prévues. Il dénonce notamment le "facteur" de la date de péremption du midazolam qui a précipité leur organisation.

Le HCR a répété qu'il était opposé à la peine de mort et qu'il demandait un moratoire sur ces sentences.