"Cela ne devrait pas être un sujet de discussion pour les forces républicaines: le 7 mai, on prend le bulletin Macron et on considère que c'est le bulletin qui empêche l'extrême droite", a affirmé le président français à huit jours du second tour de l'élection présidentielle.
François Hollande s'est aussi dit "convaincu qu'Emmanuel Macron sera un bon partenaire pour l'Allemagne parce qu'il défendra les intérêts" à la fois de la France et de l'Europe, à l'issue d'un sommet européen à Bruxelles consacré au Brexit.
>> Lire aussi : Unanime, l'Union européenne est parée pour la négociation sur le Brexit
Un vote "pour ou contre" l'Europe
"Les Français ont tout à gagner à rester dans l'Union européenne. Et de ce point de vue, c'est vrai que l'élection du 7 mai c'est un choix européen", avait lancé le président français plus tôt dans la journée, à son arrivée à Bruxelles où il retrouvait pour la dernière fois ses partenaires européens pour un sommet consacré au Brexit.
Hors de l'Europe point de salut, a averti François Hollande. "Il n'y a plus de protections, il n'y a plus de garanties, il n'y a plus de marché intérieur", et pour un pays de la zone euro comme la France "il n'y a plus de monnaie unique, et donc c'est une régression et c'est un risque", a-t-il plaidé.
Le président français n'a pas non plus manqué par ailleurs de souligner "le coût" qu'aurait le Brexit pour le Royaume-Uni.
L'extrême droite à une marche de l'Elysée
Malgré ses avertissements répétés, François Hollande n'a pas réussi à empêcher la candidate du Front national (FN) d'accéder au second tour de la présidentielle où elle affrontera l'ex-ministre de l'Economie et conseiller du chef de l'Etat, Emmanuel Macron, à la tête du mouvement centriste En Marche!.
Cette fois, c'est le risque d'une accession au pouvoir de l'extrême droite qu'il s'agit de conjurer, pour le président sortant qui doit rendre les clés de l'Elysée à la mi-mai.
>> Lire aussi : Marine Le Pen promet de nommer Nicolas Dupont-Aignan Premier ministre
afp/jgal
Appel lancé à l'UE face à la montée des populismes
François Hollande qui retrouvait à Bruxelles ses partenaires européens pour la dernière fois a aussi exhorté l'Europe à évoluer face à la montée des extrêmes et des populismes. "L'Europe doit donner confiance, elle doit être une solution et non pas une suite de problèmes", a plaidé le président français.
"L'Europe doit montrer qu'elle est une chance pour les pays qui la composent et qu'elle est aussi une garantie pour la paix et un avantage pour l'économie et également qu'elle peut permettre (...) de converger sur le plan social", a-t-il argué alors que les électeurs du Front national expriment un rejet massif des règles de l'UE. Selon lui, c'est "à ces conditions là" que "les peuple peuvent trouver dans l'Europe les garanties et les protections qui manquent aujourd'hui".
Les partenaires européens de François Hollande se sont pour leur part bien gardés, ce samedi, de tout commentaire sur l'élection française, en dépit des risques d'une grave fracture de l'UE en cas d'arrivée au pouvoir de Marine Le Pen.