Longtemps insensible aux appels du pied du Front national (FN), parfois critique à son égard, Nicolas Dupont-Aignan a finalement choisi de s'allier avec Marine Le Pen pour le second tour de l'élection présidentielle française. Il "a pris un raccourci", dénonce Dominique Jamet, interrogé samedi dans l'émission Forum sur RTS La Première.
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Selon lui, Nicolas Dupont-Aignan a dû trouver la progression de son mouvement, pourtant passé de 1,8% à 4,7% des voix entre 2012 et 2017, "trop lente", le "chemin devant lui" trop long.
Le parti de "la xénophobie"
Dominique Jamet, lui, a décidé de claquer la porte de Debout la France cinq ans après y avoir adhéré. "Le Front national, sous Marine Le Pen et Florian Philippot, tient un discours relativement policé, mais il reste quand même le parti de la fermeture, de la xénophobie, indiscutablement", dit-il.
A ses yeux, le parti fondé par Jean-Marie Le Pen n'a pas été suffisamment "nettoyé". "C'est comme si vous aviez un voisin qui vous proposait de vous louer une maison. Vous faites le tour, c'est très bien, cela a été retapé à l'extérieur, la toiture ne fuit pas, il y a un jardin... Mais il a oublié de nettoyer la cave, il a oublié de nettoyer la cuisine", image Dominique Jamet.
Une "dot"
Contrairement à cette année, Nicolas Dupont-Aignan n'avait pas donné de consigne de vote en 2012. "Il a fait comme s'il était le propriétaire de ses électeurs et comme s'il pouvait apporter cette dot pour son mariage avec Marine Le Pen", regrette Dominique Jamet.
Reste à savoir si les 1,7 million de Français qui lui ont fait confiance au premier tour suivront son mot d'ordre.
Théo Allegrezza