Invité du 20 heures de TF1 dimanche, le leader de la France insoumise, qui s'était attiré des critiques de la gauche en refusant de donner une consigne de vote à ses électeurs, a répété qu'il ne voterait pas Front national.
"Je dis à tous ceux qui m'écoutent: ne faites pas la terrible erreur de mettre un bulletin de vote pour le Front national, car vous pousseriez le pays à un embrasement général dont personne ne voit le bout", a déclaré celui qui a obtenu 19,6% des suffrages au premier tour.
"On nous tord le bras"
Refusant de dire pour sa part s'il votera blanc ou pour Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon a pris ses distances avec le "front républicain" anti-FN qui consiste, selon lui, à "donner des brevets de pompier à des pyromanes".
Il s'est justifié en disant qu'en 2002, "on pensait que (c'était) un accident". Le père de Marine Le Pen, Jean-Marie, s'était alors qualifié pour le second tour avant d'être largement battu par Jacques Chirac. Mais désormais, "à toutes les élections", "on nous tord le bras", a-t-il regretté.
Les législatives en ligne de mire
Jean-Luc Mélenchon a aussi adressé un "conseil" à Emmanuel Macron, donné favori par les sondages pour le second tour du 7 mai face à Marine Le Pen.
"Il pourrait faire un geste, il pourrait dire (à mes électeurs, ndlr): 'écoutez je vous ai compris, je retire mon idée de réforme de code du travail [...] pour que vous puissiez faire un mouvement vers moi'", a poursuivi Jean-Luc Mélenchon, en référence à la volonté d'Emmanuel Macron de réformer à nouveau le code du travail cet été.
Jean-Luc Mélenchon a également indiqué qu'il n'excluait pas d'être candidat aux élections législatives en juin.
afp/ta