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Pour Jean-Luc Mélenchon, voter Front national serait une "terrible erreur"

Jean-Luc Mélenchon, lors d'une précédente apparition sur le plateau du 20 heures de TF1, en février 2017. [AFP - François Guillot]
Jean-Luc Mélenchon, lors d'une précédente apparition sur le plateau du 20 heures de TF1, en février 2017. - [AFP - François Guillot]
Jean-Luc Mélenchon s'est clairement prononcé dimanche contre la "terrible erreur" qu'il voit dans le vote en faveur de la candidate du Front national Marine Le Pen au second tour de l'élection présidentielle française.

Invité du 20 heures de TF1 dimanche, le leader de la France insoumise, qui s'était attiré des critiques de la gauche en refusant de donner une consigne de vote à ses électeurs, a répété qu'il ne voterait pas Front national.

"Je dis à tous ceux qui m'écoutent: ne faites pas la terrible erreur de mettre un bulletin de vote pour le Front national, car vous pousseriez le pays à un embrasement général dont personne ne voit le bout", a déclaré celui qui a obtenu 19,6% des suffrages au premier tour.

"On nous tord le bras"

Refusant de dire pour sa part s'il votera blanc ou pour Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon a pris ses distances avec le "front républicain" anti-FN qui consiste, selon lui, à "donner des brevets de pompier à des pyromanes".

Il s'est justifié en disant qu'en 2002, "on pensait que (c'était) un accident". Le père de Marine Le Pen, Jean-Marie, s'était alors qualifié pour le second tour avant d'être largement battu par Jacques Chirac. Mais désormais, "à toutes les élections", "on nous tord le bras", a-t-il regretté.

Les législatives en ligne de mire

Jean-Luc Mélenchon a aussi adressé un "conseil" à Emmanuel Macron, donné favori par les sondages pour le second tour du 7 mai face à Marine Le Pen.

"Il pourrait faire un geste, il pourrait dire (à mes électeurs, ndlr): 'écoutez je vous ai compris, je retire mon idée de réforme de code du travail [...] pour que vous puissiez faire un mouvement vers moi'", a poursuivi Jean-Luc Mélenchon, en référence à la volonté d'Emmanuel Macron de réformer à nouveau le code du travail cet été.

Jean-Luc Mélenchon a également indiqué qu'il n'excluait pas d'être candidat aux élections législatives en juin.

afp/ta

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