"Quitter l'Union ce n'est pas un chiffre, ce n'est pas un prix à payer, c'est un retrait ordonné avec des comptes à solder et (un) ensemble de questions" à régler, a affirmé le Français Michel Barnier, désigné par la Commission et les Etats membres pour les représenter à la table des négociations.
Prévenant que le Brexit ne se ferait pas "rapidement et sans douleur", Michel Barnier est venu présenter à Bruxelles son mandat, soit "les questions qui, à ce stade, ont été reconnues comme strictement nécessaires à un retrait ordonné du Royaume-Uni".
Le règlement financier au centre des discussions
Ces "recommandations" de la Commission devront être adoptées par les Etats membres, lors d'un conseil des ministres le 22 mai. Les 27 seront alors juridiquement prêts à ouvrir les discussions avec Londres.
L'une des questions les plus contentieuses est celle du "règlement financier", soit la somme que l'UE exige du Royaume-Uni pour couvrir ses engagements budgétaires.
Elle oscillerait entre 40 et 60 milliards d'euros selon des estimations côté européen, et jusqu'à 100 milliards selon le quotidien britannique Financial Times.
Theresa May accuse Bruxelles
Critiquée sur le Brexit ces derniers jours, la Première ministre britannique Theresa May a contre-attaqué mercredi en accusant "des responsables européens" de vouloir s'immiscer dans les élections législatives britanniques et de ne pas vouloir le succès du Brexit.
"Certains à Bruxelles ne veulent pas le succès des négociations, ne veulent pas que le Royaume-Uni réussisse", a-t-elle dit sur un ton dur devant sa résidence du 10, Downing Street, après avoir menacé la veille de se montrer "sacrément coriace" dans les négociations de sortie de l'Union européenne.
agences/kg