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La Russie et la Turquie s'entendent sur des zones sécurisées en Syrie

Un accord signé pour le conflit syrien
Un accord signé pour le conflit syrien / L'actu en vidéo / 43 sec. / le 5 mai 2017
La Russie et l'Iran, alliés de Bachar al-Assad, et la Turquie, soutien des rebelles, ont adopté jeudi à Astana le dernier plan russe pour la Syrie visant à créer des zones sécurisées.

Les chefs des délégations des trois pays, parrains des pourparlers de paix qui se tenaient pendant deux jours au Kazakhstan, ont signé "un mémorandum sur la création de zones de désescalade en Syrie", a indiqué le ministre kazakh des Affaires étrangères, Kaïrat Abdrakhmanov.

Selon le texte de cet accord, cité par les agences russes, les pays garants doivent désormais définir les contours de ces zones. Leur validité sera de "six mois avec possibilité de prolongation".

"Un jour important"

L'accord n'est en revanche signé ni par les émissaires du régime, ni par les rebelles présents à Astana.

Damas a déclaré soutenir l'initiative par la voix du chef de sa délégation, Bachar al-Jaafari. Et avant la signature, les rebelles avaient eux loué une mesure de nature à "améliorer la situation humanitaire difficile des civils".

"C'est un jour important", a salué l'émissaire de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, également présent.

ats/tmun

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Un concept encore flou

Le plan russe est apparu au grand jour mardi pendant une conversation téléphonique entre le président russe Vladimir Poutine et son homologue américain Donald Trump. Le lendemain, recevant son homologue turc Recep Tayyip Erdogan à Sotchi, le président russe avait déroulé son plan visant à "une plus grande pacification" de la Syrie et à "un renforcement du cessez-le-feu".

Pour cela, il s'agit de créer des "zones sécurisées" ou zones dites "de désescalade": un terme flou qui pourrait s'approcher de l'idée d'une zone tampon sans toutefois impliquer de déploiement massif de soldats pour assurer le cessez-le-feu.

"Zones de désescalade" dans plusieurs provinces

D'après un communiqué du ministère turc des Affaires étrangères, les "zones de désescalade" seront créées dans l'ensemble de la province d'Idleb, dans des zones délimitées au sein des provinces de Lattaquié, d'Alep, de Hama, d'Homs et de Damas avec la Ghouta orientale, ainsi que dans des zones délimitées des régions de Deraa et Kuneitra. La première version de ce projet, consultée en arabe par l'AFP, prévoyait la création de quatre zones uniquement.

La diplomatie américaine, qui n'est qu'observatrice dans le processus diplomatique sur le conflit syrien en cours à Astana, s'est bornée dans un communiqué à "soutenir tout effort qui puisse véritablement réduire la violence en Syrie".