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L'équipe d'Emmanuel Macron annonce être victime d'un "piratage massif"

MacronLeaks: l’équipe de Macron a été victime d’un piratage massif
MacronLeaks: l’équipe de Macron a été victime d’un piratage massif / 12h45 / 2 min. / le 6 mai 2017
A deux jours du second tour de la présidentielle française, le mouvement En marche d'Emmanuel Macron a annoncé avoir été victime d'un "piratage massif" après la publication sur Internet de documents de sa campagne.

"Des dizaines de milliers d'emails, de photographies et de pièces jointes, datant du 24 avril au plus tard" (le lendemain du premier tour de la présidentielle) ont été diffusés sur Pastebin, un site de partage de documents qui autorise l'anonymat de ses contributeurs. Ces informations correspondent à quelque neuf gigaoctets de données.

Les documents et emails, qui appartiennent à l'entourage du candidat Emmanuel Macron, ont été publiés par des utilisateurs du forum anonyme 4chan, avant d'être rapidement relayés par la plateforme Wikileaks, selon le magazine en ligne Numerama.

Cette dernière, qui a relayé sur son compte Twitter le lien hypertexte diffusé menant à ces documents, a assuré ne pas être à l'origine de cette opération de piratage, qu'il a aussitôt baptisée du hashtag #MacronLeaks".

"Déstabiliser le processus électoral"

L'opération a été lancée juste avant la fin officielle de la campagne électorale, vendredi à minuit, heure à partir de laquelle plus aucune prise de parole politique n'est autorisée.

Dans un communiqué officiel  publié à 23h56, le mouvement En marche a condamné le timing de cette publication "visant à déstabiliser le processus électoral", et fait état de faux parmi la masse de documents fuités.

L'organe national chargé du contrôle de la campagne électorale, le CNCCEP, a demandé samedi aux médias de "ne pas prendre en compte le contenu de ces données."

>> Lire aussi : "L'histoire du compte offshore est une opération néfaste contre Macron"

ats/ther/kkub

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Faux documents ajoutés aux vrais?

Le piratage massif de nos documents "relève manifestement de la déstabilisation démocratique, comme cela s'est déjà vu aux Etats-Unis pendant la dernière campagne présidentielle", a dénoncé En marche dans un communiqué publié à 23h56.

Selon le mouvement, "les fichiers qui circulent ont été obtenus il y a plusieurs semaines grâce au 'hacking' de boîtes email personnelles et professionnelles de plusieurs responsables du mouvement."

Ces fichiers piratés et diffusés "sur les réseaux sociaux" sont des informations "internes" à la campagne d'Emmanuel Macron comme des courriels ou des "documents comptables", et sont tous "légaux", a ajouté le mouvement.

La plateforme Wikileaks a de son côté mis en doute l'existence de faux parmi les documents fuités.

We have not yet discovered fakes in #MacronLeaks & we are very skeptical that the Macron campaign is faster than us https://t.co/jX7GPTW9uC

— WikiLeaks (@wikileaks) 5 mai 2017

Rôle propagateur de Wikileaks

Le chercheur belge Nicolas Vanderbiest a suivi en temps réel la propagation de la rumeur des "Macronleaks" sur Twitter.

Dans l'édition en ligne de Libération, il en détaille les principaux relais, depuis le message originel d'un twitto connu pour avoir relayé l'intox du "pizzagate" à Washington - qui affirmait qu’il existait un réseau de pédophilie autour du directeur de campagne de Hillary Clinton - et également auteur de la rumeur sur le soi-disant compte d'Emmanuel Macron aux Bahamas.

Le rôle de Wikileaks dans la propagation des "Macronleaks" est également souligné par le chercheur.

Cartographie de #Macronleaks à minuit.
Mauve = Dénonciation
Vert = l'histoire d'amour entre le FN et les comptes US/Trump . Tout est dit pic.twitter.com/QVsyOdGTEi

— Nicolas Vanderbiest (@Nico_VanderB) 6 mai 2017