Prise de pouvoir
La passation de pouvoirs avec le président élu Emmanuel Macron aura lieu dimanche 14 mai au palais de l'Elysée, a annoncé le président sortant François Hollande en marge des cérémonies du 8 mai, qui commémorent la victoire de 1945, à l'Arc de Triomphe à Paris auxquelles il a assisté avec son successeur.
Le chef de l'Etat a déclaré ressentir "beaucoup d'émotion" à donner, lors de ces cérémonies, "la marche à suivre" à Emmanuel Macron, son ancien ministre de l'Economie, qui, dans son parcours politique, l'a "suivi" puis "s'est émancipé", sans trahir.
Le mandat de François Hollande expire officiellement le dimanche 14 mai à minuit, soit cinq ans jour pour jour après son arrivée à l'Elysée le 15 mai 2012. Si la Constitution ne prévoit rien sur ce passage de relais symbolique, la journée suit généralement un protocole bien rodé qui veut que le président élu se rende successivement à l'Elysée, puis sur le tombeau du Soldat inconnu au pied de l'Arc de Triomphe et, enfin, à la mairie de Paris.
Choix du gouvernement
Le Premier ministre pourrait être nommé dès le jour de l'investiture comme cela fut le cas en 2012 où François Hollande a nommé Jean-Marc Ayrault dès sa prise de pouvoir. Pour l'heure, Emmanuel Macron n'a fait aucune déclaration à ce sujet, se bornant à assurer qu'il avait deux personnes en tête: un homme et une femme.
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La composition du gouvernement sera importante pour le leader d'En marche qui, à 39 ans, arrive à l'Elysée sans avoir la certitude d'obtenir la majorité à l'Assemblée nationale. Entre l'abstention record (24,95%) et un nombre historique de votes blancs et nuls (un peu plus de 4 millions), plus d'un Français sur trois a en effet refusé de choisir entre lui et Marine Le Pen.
Emmanuel Macron a d'ailleurs reconnu dès dimanche soir n'avoir pas reçu "un blanc-seing" des électeurs. "Je me battrai de toutes mes forces contre les divisions qui nous minent", a toutefois promis celui qui est arrivé au sommet de l'Etat après une ascension fulgurante.
Premier voyage à l'étranger
Emmanuel Macron se rendra à Berlin pour sa première visite à l'étranger, a indiqué lundi la députée européenne Sylvie Goulard sur CNews. Dimanche soir le président élu et la chancelière allemande Angela Merkel avaient déjà eu un échange téléphonique "très chaleureux".
Les responsables européens ont été parmi les premiers à réagir à l'élection d'Emmanuel Macron, un pro-Européen convaincu qui n'a pas hésité à faire de l'Union européenne un thème de campagne, à contre-courant des arguments populistes et eurosceptiques en vogue dans plusieurs pays.
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Le pari des législatives
Enjeu essentiel pour Emmanuel Macron, les élections législatives auxquelles il doit maintenant obtenir une majorité, se tiendront les 11 et 18 juin. La droite espère prendre sa revanche, alors que la gauche veut faire mentir sa déroute annoncée et le FN entrer en force à l'Assemblée nationale.
Mais toute projection à partir de la présidentielle est périlleuse en raison de la recomposition politique en cours, avec des changements d'étiquette possibles jusqu'à la date limite de dépôt des candidatures le 19 mai.
Emmanuel Macron fait toutefois le pari que les Français lui donneront une majorité comme ils l'ont toujours fait avec un nouveau président. Alors que, pour l'instant, seules 14 investitures En marche ont été rendues publiques, le nouveau président veut présenter des candidats dans chacune des 577 circonscriptions, dont la moitié issus de la société civile.
Pour constituer l'autre moitié, Emmanuel Macron a un accord avec le Modem du centriste François Bayrou et tente actuellement de débaucher des personnalités Les Républicains ou socialistes qui se présenteraient sous l'étiquette "majorité présidentielle".
jgal avec agences