L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a pour sa part indiqué mardi avoir acheminé jeudi dernier plus de trois tonnes de médicaments et de matériel dans un hôpital de la capitale yéménite. Ce dispositif est prévu surtout pour soigner les personnes victimes de diarrhées aqueuses aiguës.
Selon l'OMS, seuls 45% des centres de santé fonctionnent entièrement après plus de deux ans de conflit dans le pays.
Davantage de collaboration
De son côté, MSF dit avoir mis en place des centres de traitement du choléra dans cinq hôpitaux. Elle soutient également d'autres sites contrôlés par les autorités yéménites. L'ONG appelle par ailleurs à davantage de collaboration entre les différents acteurs: l'assistance humanitaire doit être augmentée très rapidement.
Le choléra entraîne une diarrhée sévère et une déshydratation parfois mortelle. Il est provoqué par l'absorption d'eau ou de produits alimentaires contaminés par la bactérie vibrio, présente dans les matières fécales.
ats/fme
L'une des plus grandes urgences humanitaires du monde
Le Yémen avait déjà été touché par le choléra l'an dernier, la situation sanitaire s'étant nettement dégradée en raison de la guerre qui ravage ce pays pauvre de la Péninsule arabique. L'OMS classe maintenant le Yémen comme l'une des plus grandes urgences humanitaires de la planète avec la Syrie, le Soudan du sud, le Nigeria et l'Irak.
La guerre au Yémen oppose les forces loyales au président Abd Rabbo Mansour Hadi, soutenues par une coalition militaire arabe, à des rebelles Houthis alliés aux partisans de l'ex-président Ali Abdallah Saleh. Selon l'OMS, les combats ont fait plus de 7700 morts et 42'500 blessés depuis mars 2015. Quelque 19 millions de personnes, soit 60% de la population, vivent en situation d'insécurité alimentaire, selon l'ONU.