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Marion Maréchal-Le Pen renonce à se présenter aux législatives françaises

Marion Maréchal-Le Pen "ne se voit pas députée à vie". Mais elle continuera à accompagner les candidats FN pendant la campagne législative. [Keystone - Bob Edme]
Marion Maréchal-Le Pen "ne se voit pas députée à vie". Mais elle continuera à accompagner les candidats FN pendant la campagne législative. - [Keystone - Bob Edme]
Marion Maréchal-Le Pen, l'une des deux membres du FN à l'Assemblée nationale, a annoncé mardi qu'elle ne briguerait pas un nouveau mandat aux législatives de juin. Sa tante Marine pourrait aussi renoncer à se présenter.

Dans une lettre adressée aux quotidiens régionaux Vaucluse Matin et Le Dauphiné, intitulée "Pourquoi j'arrête", la nièce de la dirigeante du Front national justifie sa décision par des "raisons personnelles et politiques".

Marion Maréchal-Le Pen faisait planer le doute depuis plusieurs semaines sur un possible retrait de la vie politique.

"Vous connaissez mon histoire, vous savez que ce monde politique est le mien depuis toujours. A 27 ans, il est encore temps d'en sortir quelques temps", explique la jeune femme.

"Elle ne se voit pas députée à vie"

"C'est dans les tuyaux", avait déclaré plus tôt mardi l'eurodéputé FN Bruno Gollnisch. "Mais ce n'est pas un désaccord avec la ligne du Front national", avait-il précisé.

"Elle ne se voit pas députée à vie. Mais elle continuera à accompagner nos candidats pendant cette campagne législative", a dit le vétéran à l'issue d'un comité stratégique du FN.

Une "désertion" pour son grand-père

Son grand-père, Jean-Marie Le Pen, a regretté cette décision. "S'il n'y a pas une raison gravissime à cette décision, je considère que c'est une désertion", a-t-il déclaré au Figaro.

"Chacun est maître de son destin. Je ne suis pas à sa place. J'avais un peu insisté pour qu'elle soit candidate et elle avait été couronnée de succès. Si elle se retire de la ligne de combat maintenant, cela me désole, a ajouté le fondateur du Front national.

Quel rôle pour Marine Le Pen?

La réunion du comité stratégique avait pour sujet l'organisation de la campagne des législatives. "On a discuté du point de savoir là où le combat est le plus perceptible. Est-ce que c'est à l'Assemblée nationale ou est-ce que c'est au Parlement européen", a dit Bruno Gollnisch.

Notamment en jeu, le rôle occupé par Marine Le Pen, deux jours après que l'eurodéputée a recueilli près de 35% des voix à l'élection présidentielle.

Il y a cinq ans, la tête de proue de l'extrême droite française s'était présentée dans la circonscription d'Hénin-Beaumont. Elle avait perdu face au candidat du Parti socialiste.

Retenter l'expérience ? "C'est en discussion", a commenté le député Gilbert Collard. "Elle a le choix entre mener ce combat politique et conduire le Front national nouveau pour les législatives. C'est un choix tactique, pas existentiel."

Accord avec Nicolas Dupont-Aignan

Proche de l'ex-candidate à la présidentielle, Florian Philippot, vice-président du parti, a dit qu'il ne savait "pas du tout" si Marine Le Pen sera candidate aux législatives. Le comité stratégique a travaillé notamment sur un accord avec le parti de Nicolas Dupont-Aignan, rallié à la frontiste pendant l'entre-deux-tours de la présidentielle.

Le parti a annoncé que son nouveau slogan pour la campagne à venir serait : "Plus que jamais, défendre la France".

reuters/fme

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