Lancé de la base militaire nord-coréenne de Kusong, dans la province du Nord Pyongan, vers 05h30 (22h30 en Suisse), le projectile a parcouru environ 700 km avant de s'abîmer en mer du Japon, selon l'état-major interarmes sud-coréen.
Il s'agit du deuxième tir nord-coréen en 15 jours, et du premier depuis la prestation de serment, mercredi à Séoul, du nouveau président sud-coréen. Ce dernier a dénoncé une "provocation irresponsable".
Il s'agit d'un "défi grave à la paix et la sécurité sur la péninsule coréenne et à la communauté internationale", a déclaré un porte-parole du gouvernement sud-coréen, reprenant les propos de Moon Jae-In.
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Le Japon et les Etats-Unis condamnent
Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a qualifié dimanche le tir de "totalement inacceptable", parlant d'une "grave menace" pour Tokyo. "Nous protestons fermement contre la Corée du Nord", a-t-il insisté dimanche.
Le président américain Donald Trump a appelé à des "sanctions bien plus fortes" contre la Corée du Nord après ce nouveau tir de missile.
Les Etats-Unis et le Japon ont par ailleurs demandé la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU.
Appel chinois à la retenue
"La Chine s'oppose aux violations par la Corée du Nord des résolutions du Conseil de sécurité", a dans un premier temps communiqué le ministère chinois des Affaires étrangères. La Chine a ensuite demandé "à toutes les parties" de "s'abstenir d'accroître la tension dans la région".
Par ailleurs, le Kremlin a fait savoir que le président russe Vladimir Poutine et le président chinois Xi Jinping "ont discuté en détail la situation sur la péninsule coréenne" lors d'une rencontre à Pékin et "les deux parties ont exprimé leur préoccupation par l'escalade des tensions".
agences/sey
Un dialogue toujours possible
Contrairement à sa prédécesseur, le nouveau chef d'Etat sud-coréen, Moon Jae-In, défend l'idée d'un dialogue avec le Nord pour apaiser une situation particulièrement tendue sur la péninsule. Mais il a averti dimanche qu'un tel dialogue serait possible "seulement si le Nord change d'attitude".
Du côté de Pyongyang, la cheffe du département Amérique du Nord au ministère nord-coréen des Affaires étrangères a estimé qu'un dialogue avec le gouvernement du président américain Donald Trump serait possible "si les conditions s'y prêtent", relate l'agence sud-coréenne Yonhap