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Le bilan de la cyberattaque passe à "200'000 victimes dans 150 pays"

Un message de demande de rançon par bitcoin est apparu sur les écrans d'ordinateurs piratés. [EPA/RITCHIE B. TONGO]
Un message de demande de rançon par bitcoin est apparu sur les écrans d'ordinateurs piratés. - [EPA/RITCHIE B. TONGO]
La cyberattaque mondiale qui frappe la planète depuis vendredi a fait "200'000 victimes, essentiellement des entreprises, dans au moins 150 pays", a affirmé dimanche le directeur d'Europol Rob Wainwright.

"Nous menons des opérations contre environ 200 cyberattaques par an mais nous n'avions encore jamais rien vu de tel", a souligné le patron d'Europol dans une interview sur la chaîne britannique ITV. "A l'heure actuelle, nous devons affronter une escalade de la menace. Les chiffres augmentent", a ajouté Rob Wainwright, qui craint que le nombre de victimes ne continue à croître.

Dimanche, les enquêteurs et experts informatiques continuaient de traquer les pirates à l'origine de la cyberattaque. "Nous allons utiliser tout l'arsenal à notre disposition pour les amener devant la justice", a souligné Oliver Gower, directeur adjoint de la National Crime Agency britannique.

Nouvelles perturbations lundi?

Les experts craignent de nouvelles perturbations lundi lorsque les gens retourneront au travail et allumeront des ordinateurs éteints depuis vendredi.

De la Russie à l'Espagne et du Mexique au Vietnam, des dizaines de milliers d'ordinateurs, surtout en Europe, ont été infectés par un logiciel de rançon, un "rançongiciel". Celui-ci exploite une faille dans les systèmes Windows, divulguée dans des documents piratés de l'agence de sécurité américaine NSA.

Fichiers verrouillés

Ce logiciel malveillant verrouille les fichiers des utilisateurs et les force à payer une somme d'argent, entre 300 et 600 dollars, pour en recouvrer l'usage. La rançon est demandée en monnaie virtuelle bitcoin, difficile à tracer.

Les services publics et des multinationales d'une centaine de pays figurent au nombre des cibles de la gigantesque cyberattaque lancée vendredi, notamment des hôpitaux britanniques, le constructeur Renault, la compagnie ferroviaire allemande, la société de télécoms espagnole Telefonica et des ministères et banques russes.

La quasi-totalité des usines Renault touchées par la vague mondiale de cyberattaques devraient pouvoir reprendre leur activité lundi, a indiqué dimanche un porte-parole du constructeur automobile.

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agences/vtom

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