Après une discussion d'une heure avec Emmanuel Macron et une longue poignée de mains avec son successeur sur le perron de l'Elysée, François Hollande a définitivement quitté l'Elysée dimanche vers 11h sous les applaudissements du nouveau locataire des lieux.
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François Hollande, qui présidait la France depuis 2012, s'est ensuite rendu au siège du Parti socialiste, parcourant à pied les derniers mètres jusqu'à l'entrée du bâtiment, entre deux haies de militants et sympathisants, qui l'ont chaleureusement applaudi.
Je laisse la France dans un état bien meilleur que celui que j'ai trouvé
"Je laisse la France dans un état bien meilleur que celui que j'ai trouvé", a déclaré l'ancien président durant son discours rue de Solférino, déplorant toutefois le fait qu'il reste "tant de malheurs, tant de chômage, tant de difficultés".
"J'ai exercé pendant cinq ans la présidence de la République dans des épreuves terribles qui ont saisi notre pays de stupeur", a-t-il ajouté. "J'ai veillé à ce que notre pays puisse tenir bon dans ces circonstances. C'est ma fierté que d'y être parvenu."
15'000 euros par mois
S'il a remis les clés de l'Élysée, François Hollande s'est toutefois gardé d'annoncer son retrait complet de la scène politique. "Il ne faut jamais dire jamais dans la vie", a-t-il dit ces derniers jours. Selon ses proches, l'ex-chef d'Etat va maintenant prendre des vacances et se reposer.
Quant à l'avenir, le Corrézien ne s'est pas montré très bavard. Il a déjà fait savoir qu'il ne siégera pas au Conseil constitutionnel, comme le lui permet son statut d'ancien président. Il n'a pas prévu d'entrer dans le conseil d'administration d'une entreprise ou d'exercer un autre mandat politique, mais il prendra la présidence d'une fondation soutenant divers projets culturels ou sociaux.
François Hollande a par ailleurs l'intention d'utiliser les bureaux mis à disposition de par son statut. Il disposera également de sept collaborateurs, un autre avantage d'ex-président, même si leur nombre sera ensuite progressivement réduit. En cumulant les retraites liées à tous ses anciens mandats, il devrait toucher environ 15'000 euros par mois.
Frédéric Boillat avec agences