"Ces actes ne sont pas le fait de groupes isolés, mais l'oeuvre des autorités tchétchènes", peut-on lire dans la plainte.
Le président tchétchène Ramzan Kadyrov est "le logisticien" du "génocide", "l'organisateur de camps de tortures avec une volonté d'extermination des homosexuels", a déclaré Me Etienne Deshoulières, qui représente les associations plaignantes Stop homophobie, Mousse et Comité Idaho France.
"Aucune plainte officielle"
La Cour ne se saisit d'affaires que si les auteurs des infractions ne peuvent pas être poursuivis par les autorités nationales, si l'Etat concerné n'en a pas la volonté ou la capacité.
Dans le cas russe, une enquête a été ouverte par le parquet général, mais les enquêteurs disent n'avoir reçu "aucune plainte officielle".
La déléguée des droits de l'Homme auprès du Kremlin, chargée de l'enquête, s'est en outre "déjà ouvertement prononcée contre le développement des 'relations homosexuelles'" et "a qualifié de 'rumeurs' les exactions commises".
afp/jvia
Ramzan Kadyrov dément les violences
Les autorités de Tchétchénie, où l'homosexualité est considérée comme un tabou, ont arrêté plus de cent homosexuels et incité leurs familles à les tuer pour "laver leur honneur", selon l'hebdomadaire russe Novaïa Gazeta.
Au moins deux personnes ont été assassinées par leurs proches et une troisième est décédée des suites d'actes de tortures, affirme encore le quotidien. D'autres ont fui à Moscou après avoir été battus et détenus "dans une prison non-officielle", ajoute l'AFP.
Convoqué par le président russe Vladimir Poutine, le président tchétchène Ramzan Kadyrov a démenti toute exaction envers les homosexuels en Tchétchénie, qualifiant les articles publiés de "provocateurs". Son porte-parole assure, lui, que les gays "n'existent pas" dans la République.