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Donald Trump accusé d'avoir demandé au patron du FBI de classer une enquête

Le président américain Donald Trump. [Reuters - Jonathan Ernst/Aly Song]
Donald Trump accusé d'avoir demandé au patron du FBI de classer une enquête / Le Journal du matin / 3 min. / le 17 mai 2017
La situation de Donald Trump devient chaque jour plus inconfortable: déjà accusé d'avoir été trop bavard avec des diplomates russes, le président américain est désormais soupçonné d'avoir tenté de mettre fin à une enquête du FBI.

Moins de quatre mois après son arrivée au pouvoir et à quelques jours de son départ pour son premier grand voyage officiel à l'étranger, ces révélations explosives en cascade placent le locataire de la Maison Blanche dans une position difficile.

Selon un article du New York Times publié mardi soir, Donald Trump a demandé mi-février au directeur du FBI James Comey, qu'il a limogé avec fracas la semaine dernière, de mettre un terme aux investigations visant Michael Flynn, son ancien conseiller à la Sécurité nationale.

Possible obstruction à la justice

Détail accablant: James Comey a relaté cette conversation dans une note écrite, citée par le quotidien. "C'est quelqu'un de bien. J'espère que vous pourrez laisser tomber", aurait affirmé Donald Trump, selon cette note rédigée par le patron du Federal Bureau of Investigation (FBI).

La Maison Blanche a catégoriquement contesté cette version des faits, qui pourrait constituer une possible obstruction à la justice.

agences/fb

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"Aucune tentative"

Selon le New York Times, James Comey était connu pour noter scrupuleusement le contenu de toutes les conversations dont il pensait qu'elles pouvaient prêter à discussion par la suite.

Dans un témoignage jeudi devant le Sénat, le directeur par intérim du FBI, Andrew McCabe, avait affirmé qu'il n'y avait eu "aucune tentative" d'entraver l'enquête sur les liens possibles entre des membres de l'équipe Trump et la Russie.

Michael Flynn a été contraint à la démission le 13 février pour avoir omis de révéler des contacts répétés avec l'ambassadeur russe aux Etats-Unis, dont certains auraient porté sur des sanctions américaines contre Moscou.

Réactions politiques

La pression monte au Congrès depuis quelques jours pour que James Comey vienne livrer sa version des faits.

Le chef de file de l'opposition démocrate du Sénat, Chuck Schumer, s'est déclaré "secoué" par ces dernières révélations. "C'est un test sans précédent pour le pays.

Le républicain Richard Burr, président de la commission sénatoriale du renseignement, s'est montré nettement plus circonspect. "Je pense que le directeur (Comey) nous aurait peut-être informés s'il y avait eu une demande de cette nature", a-t-il affirmé, jugeant qu'il faudrait "plus que des sources anonymes" pour le convaincre.