Cette mesure intervient alors que le président américain est empêtré dans une série de controverses depuis qu'il a limogé le directeur du FBI James Comey, le 9 mai dernier, qui enquêtait sur le dossier.
C'est le numéro deux de la justice, Rod Rosenstein, qui a annoncé sa nomination, le ministre de la justice, Jeff Sessions, proche du président, s'étant récusé en mars dans l'enquête sur les ingérences russes dans la campagne présidentielle de 2016.
A 72 ans, l'ancien patron du FBI sous les présidents George W. Bush et Barack Obama a gagné le respect des républicains comme des démocrates, n'hésitant pas à s'opposer à la Maison Blanche.
Réaction immédiate de Donald Trump
Donald Trump a immédiatement réagi à cette nomination. Il a dit dans un communiqué avoir "hâte de voir cette affaire se conclure rapidement". "Il n'y a eu aucune collusion entre ma campagne et une quelconque entité étrangère", affirme-t-il.
La nomination représente un revers et une surprise pour la Maison Blanche, pour qui l'enquête actuelle se suffisait à elle-même. Mais de plus en plus d'élus du congrès réclamaient une enquête indépendante sur l'influence qu'aurait cherchée à exercer Moscou pour favoriser l'élection du républicain Donald Trump au détriment de la démocrate Hillary Clinton.
Les agences américaines de renseignement ont conclu en début d'année dans un rapport que la Russie avait interféré dans la campagne électorale, des accusations rejetées par le Kremlin.
agences/fb
La campagne Trump aurait eu 18 contacts avec la Russie
L'ex-conseiller à la sécurité nationale Michael Flynn et d'autres conseillers de la campagne de Donald Trump ont été en contact avec des responsables russes et des personnes jugées proches du Kremlin à au moins 18 reprises entre avril et novembre 2016. C'est ce qu'ont indiqué à l'agence Reuters des responsables américains informés du dossier.
Ces contacts, qui ont pris la forme de courriels et de conversations téléphoniques, font désormais partie du dossier qui est examiné par le FBI et par des commissions de la Chambre des représentants et du Sénat enquêtant sur l'ingérence de la Russie dans la campagne présidentielle américaine.
Parmi ces contacts, qui n'avaient pas été révélés auparavant, se trouvent des conversations téléphoniques entre l'ambassadeur de Russie à Washington, Sergueï Kislyak, et des conseillers de Donald Trump, dont Michael Flynn, conseiller à la sécurité nationale contraint à la démission le 13 février.