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L'ex-chef du FBI témoignera devant le Sénat après son limogeage par Trump

Le président américain Donald Trump et l'ex-chef du FBI James Comey. [KEYSTONE - MICHAEL REYNOLDS/SHAWN THEW]
Le président américain Donald Trump et l'ex-chef du FBI James Comey. - [KEYSTONE - MICHAEL REYNOLDS/SHAWN THEW]
L'ancien directeur du FBI James Comey, dont le limogeage par Donald Trump a provoqué une tempête politique à Washington, a accepté de témoigner devant la commission sénatoriale du Renseignement lors d'une audience publique.

"J'espère qu'il éclaircira pour le peuple américain de récents événements dont les médias ont largement rendu compte", a déclaré dans un communiqué le président de la commission, le républicain Richard Burr, en annonçant l'information.

L'audience aura lieu fin mai ou début juin, après le Memorial Day, qui se tient le 29 mai.

James Comey, qui supervisait une enquête du FBI sur les soupçons de collusion entre l'équipe de campagne de Donald Trump et la Russie, ne s'est pas exprimé publiquement depuis sa mise à l'écart le 9 mai dernier.

Cote de popularité au plus bas

Depuis son renvoi surprise et les révélations en cascade qui ont suivi, le président américain et sa pratique présidentielle font l'objet de nombreuses critiques.

Vendredi, alors que Donald Trump prenait l'avion en direction de l'Arabie saoudite pour son premier voyage à l'étranger, le Washington Post révélait que l'enquête judiciaire sur l'ingérence présumée de la Russie s'intéressait particulièrement à un haut responsable en fonction à la Maison Blanche.

Parallèlement, le New York Times a rapporté que Donald Trump avait déclaré à des responsables russes la semaine dernière que le limogeage de James Comey lui avait ôté "une grande pression" dans l'enquête sur une éventuelle implication de la Russie dans la campagne présidentielle de 2016.

>> Lire aussi : En route pour son 1er voyage, Donald Trump fait face à de nouvelles révélations

Selon un sondage Reuters/Ipsos publié vendredi, la cote de popularité du président est tombée à son plus bas niveau depuis son investiture le 20 janvier, 38% des Américains approuvant son action contre 56% qui la désapprouvent, le reste ayant des "sentiments partagés".

agences/tmun

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La Maison Blanche examine la probité du procureur spécial

L'administration de Donald Trump examine la possibilité de s'appuyer sur une clause éthique du département de la Justice pour entraver l'enquête du procureur spécial Robert Mueller sur des soupçons de collusion entre l'équipe de campagne du président américain et la Russie, selon deux sources proches de la présidence.

En particulier, la Maison Blanche a commencé à étudier le Code des réglementations fédérales, qui interdit à un avocat ou procureur recruté par le gouvernement d'enquêter sur tout client représenté par son ancien cabinet, précisent ces sources.

Or Robert Mueller a travaillé pour un grand cabinet d'avocats de Washington, WilmerHale, qui représente la fille de Donald Trump, Ivanka, son gendre Jared Kushner, ainsi que Paul Manafort, ancien directeur de campagne de Trump qui entretenait des liens avec la Russie et fait l'objet d'une enquête fédérale.

Un premier voyage sous tension

Le président américain Donald Trump a entamé samedi en Arabie saoudite, où il doit prononcer un discours attendu sur l'islam, son premier déplacement à l'étranger, espérant un répit après cette semaine de révélations accablantes à Washington.

L'avion présidentiel américain est arrivé en milieu de matinée dans la capitale saoudienne où le président républicain, accompagné de son épouse Melania et de sa fille aînée Ivanka a reçu une réception chaleureuse. Si la méfiance des monarchies sunnites du Golfe vis-à-vis de Barack Obama était notoire, le magnat de l'immobilier a été accueilli à bras ouverts.