Une dizaine d'autres alpinistes ont dû être secourus ces trois derniers jours en raison de difficultés sur le "Toit du monde", ont indiqué à l'AFP les secouristes. Les décès de ce week-end sont vraisemblablement liés au mal aigu des montagnes (MAM).
Morts au-dessus de 7500 mètres
Un Slovaque a été retrouvé mort dimanche à quelques centaines de mètres du sommet. Il se trouvait au-dessus des 8000 mètres, soit dans la "zone de la mort" - ce secteur où l'altitude et le manque d'oxygène détériorent le fonctionnement des organes et où le terrain est particulièrement difficile. C'est également là qu'a péri un médecin américain.
Un Australien de 54 ans qui tentait l'ascension sur son versant tibétain a aussi trouvé la mort, selon des médias locaux. L'homme, vraisemblablement atteint du MAM au-dessus de 7500 mètres, est décédé en tentant de redescendre.
Un Indien de 27 ans a lui atteint le sommet samedi, mais il était porté disparu depuis lors, depuis que son contact avait été perdu.
afp/jc
Le mal aigu des montagnes
Le mal aigu des montagnes est provoqué par une montée rapide en haute altitude. Il est lié à la baisse de la pression atmosphérique.
Il guérit lorsque la personne redescend. Dans les cas extrêmes, à très haute altitude, il peut aboutir à des oedèmes pulmonaires ou cérébraux.
Plus de 100 alpinistes devraient viser le sommet lundi
Le début de la saison d'alpinisme a été marqué par une météo très changeante, des vents très forts et des températures inhabituellement basses.
Les conditions météorologiques se sont calmées pendant le week-end, et une fenêtre s'est ouverte pour tenter l'ascension du sommet qui culmine à 8848 mètres.
Plus d'une centaine d'alpinistes devraient s'élancer lundi vers le sommet sur la face Sud, pour profiter de cette fenêtre qui risque de rapidement se refermer, selon les prévisionnistes.