A son arrivée à Jérusalem, Donald Trump a tout d'abord visité le Saint-Sépulcre, le lieu le plus sacré du christianisme, à Jérusalem-Est.
Le président américain s'est ensuite recueilli devant le mur des Lamentations. Le locataire de la Maison Blanche, qui portait une kippa noire, a posé la main droite sur le mur et a glissé, selon la tradition, un bout de papier dans les interstices entre les pierres, papier qui contient généralement des prières ou des voeux. Il a ensuite écrit quelques mots sur un grand livre prévu à cet effet.
Donald Trump s'est rendu dans ce haut lieu du judaïsme sans être accompagné d'un dirigeant israélien pour éviter de soulever certaines questions. Une visite commune aurait en effet pu être interprétée comme une reconnaissance de souveraineté israélienne sur les lieux de la part des Etats-Unis alors que l'administration américaine continue de considérer que le statut diplomatique de Jérusalem reste à négocier.
Accueilli par Netanyahu
Après deux jours passés en Arabie saoudite, Donald Trump est arrivé en Israël lundi, deuxième étape de sa tournée marathon de neuf jours à l'étranger. Le président américain a été accueilli à sa descente d'Air Force One par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président Reuven Rivlin, qui avaient déployé le tapis rouge sur le tarmac de l'aéroport Ben-Gourion de Tel Aviv.
"Une rare opportunité pour la paix"
A son arrivée, Donald Trump a exalté les "liens indestructibles" entre Israël et les Etats-Unis et a estimé qu'une vaste convergence d'intérêts existait en vue d'arriver à la paix au Proche-Orient. "Nous avons devant nous une occasion rare d'apporter la sécurité, la stabilité et la paix à cette région et à ses peuples", a-t-il déclaré avant d'ajouter: "Mais nous ne pouvons y arriver qu'ensemble. Il n'y a pas d'autre moyen."
"Que votre premier voyage dans notre région puisse être une étape historique sur le chemin de la réconciliation et de la paix", a de son côté déclaré Benjamin Netanyahu, en disant "tendre la main à tous nos voisins, dont les Palestiniens". Donald Trump doit aussi rencontrer le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas mardi.
Le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson a indiqué à la presse que Donald Trump était disposé à "s'investir personnellement" dans le processus de paix si les dirigeants israéliens et palestiniens se donnent les moyens de le faire aboutir.
agences/jc/boi
Trump s'en prend à nouveau à l'Iran
Donald Trump s'en est à nouveau durement pris à l'Iran lundi, estimant que "les Etats-Unis et Israël peuvent affirmer d'une même voix que l'Iran ne doit jamais posséder une arme nucléaire, jamais, et qu'il doit cesser le financement, l'entraînement et l'équipement meurtriers de terroristes et de milices.
Selon le président américain, qui effectue sa première visite au Proche-Orient, il y a une "prise de conscience croissante" parmi les pays arabes de la région qu'ils partagent une "cause commune" avec Israël par rapport à "la menace posée par l'Iran".
De son côté, le président iranien Hassan Rohani a rejeté ces accusations de soutien au terrorisme formulées par Donald Trump et le roi Salmane d'Arabie saoudite lors du sommet qui a réuni dimanche à Ryad les Etats-Unis, les pays arabes et des Etats musulmans, mais pas l'Iran.
Donald Trump est déjà épuisé
Donald Trump n'a entamé que vendredi cette première tournée diplomatique mais il montre déjà quelques signes de fatigue.
Lors de son discours très attendu au monde arabo-musulman prononcé dimanche, le président a pris soin de s'en référer à l'"extrémisme islamiste" plutôt qu'au "terrorisme islamique" qu'il pourfendait pendant sa campagne de 2016. Sa langue a toutefois fourché lorsqu'il a parlé d'extrémisme "islamique".
"Il est juste épuisé", a expliqué une responsable de la Maison Blanche.
Dimanche soir à Ryad, après une longue succession d'activités tout au long de la journée, le président américain, qui est âgé de 70 ans, a annulé sa participation à un forum de discussion avec des jeunes, envoyant sa fille Ivanka à sa place.