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Emmanuel Macron a parlé climat avec Donald Trump à Bruxelles

Première rencontre à Bruxelles entre Donald Trump et Emmanuel Macron
Première rencontre à Bruxelles entre Donald Trump et Emmanuel Macron / L'actu en vidéo / 28 sec. / le 25 mai 2017
Le président français Emmanuel Macron, qui rencontrait pour la première fois Donald Trump jeudi à Bruxelles, a dit avoir appelé les Etats-Unis à éviter toute décision "précipitée" sur la question du climat.

Donald Trump et son épouse Melania ont reçu le nouveau président français sur le perron de l'ambassade des Etats-Unis à Bruxelles, en marge d'un sommet de l'OTAN et à la veille d'un sommet du G7 en Sicile.

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Après la traditionnelle poignée de main, Donald Trump a longuement félicité son hôte. "C'est un grand honneur pour moi d'être avec le nouveau président de la France, qui a mené une campagne incroyable et a remporté une formidable victoire", a lancé le président républicain.

"Tout le monde en parle à travers le monde. Bien joué!", a-t-il ajouté, soulignant que les sujets de discussion seraient nombreux et que la lutte contre le terrorisme figurerait en bonne place.

Discussions "franches" et "pragmatiques"

"Nous avons évoqué tous les dossiers avec le président Trump durant un long échange qui a été extrêmement direct et très franc", a dit le chef de l'Etat français lors d'une conférence de presse à l'issue de la rencontre.

"Il y a des sujets sur lesquels nous n'avons pas forcément la même lecture (...) mais nous avons échangé (...) avec une volonté affichée de renforcer notre partenariat et notre coopération en matière de lutte contre le terrorisme", a-t-il ajouté.

Les deux dirigeants ont également évoqué la crise syrienne et le climat - Donald Trump ayant promis "d'annuler" l'accord de Paris de décembre 2015 lors de sa campagne présidentielle.

"Je lui ai rappelé l'importance de [l'accord de Paris] pour nous et l'importance de ces engagements pour la communauté internationale", a dit Emmanuel Macron. "Mon souhait, c'est qu'il n'y ait aucune décision précipitée sur ce sujet de la part des Etats-Unis d'Amérique", a-t-il ajouté.

agences/ptur

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Les divergences sur la Russie marquent la première rencontre de Donald Trump avec l'UE

Avant sa rencontre avec Emmanuel Macron à Bruxelles, le président américain a rencontré jeudi le président du Conseil européen, Donald Tusk. Les divergences sur la Russie et la question du commerce international ont marqué cette première rencontre très attendue.

Donald Tusk, qui représente les chefs d'Etat et de gouvernement des 28 pays de l'UE, avait accueilli plus d'une heure avant le président américain dans un bâtiment du Conseil. Les deux hommes ont ensuite été rejoints par le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.

"Nous avons discuté de politique étrangère, de climat et de relations commerciales", a expliqué Donald Tusk. "Mon sentiment est que nous sommes d'accord sur de nombreux sujets, en premier lieu et surtout sur le contre-terrorisme", a-t-il dit.

Mais "certaines questions restent ouvertes comme le climat et le commerce", a-t-il ensuite admis, avant d'aborder sans détour la question de l'absence de position commune sur la Russie, même si "quand il s'agit du conflit en Ukraine, il semble que nous soyons sur la même ligne".

Premiers pas sur la scène diplomatique pour Emmanuel Macron

Outre Donald Trump, Emmanuel Macron a rencontré pour la première fois Recep Tayyip Erdogan jeudi, une journée qui marque son entrée sur la
scène internationale.

Peu avant le déjeuner Macron-Trump, la discussion avec Recep Tayyip Erdogan s'est déroulée à huis clos. Les deux chefs d'Etat se sont accordés "pour travailler ensemble sur la lutte contre le terrorisme dans toutes ses formes. Les deux présidents ont souhaité renforcer leurs consultations sur la Syrie", a précisé l'entourage d'Emmanuel Macron.

L'Europe était également au menu de la journée d'Emmanuel Macron, qui a rencontré le Premier ministre belge, Charles Michel, et le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, pour la première fois depuis son entrée à l'Elysée. ll a réitéré son ambition de "refonder" l'Europe

Le nouveau président français devait s'entretenir avec cinq dirigeants au total, l'occasion de poser les jalons de sa politique étrangère, dix jours après son investiture officielle.