Selon les sources médicales et civiles de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), "les familles étaient réfugiées dans le bâtiment de la municipalité à Mayadine", ville contrôlée depuis 2014 par l'EI et proche de la frontière irakienne.
Ce nouveau bilan est rapporté au moment où le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme a exhorté vendredi "les forces aériennes de tous les Etats" intervenant en Syrie à mieux distinguer "les civils des cibles militaires", soulignant que les djihadistes sont mêlés à la population et les empêchent de fuir.
Mayadine, aux mains de l'EI depuis 2014, a accueilli ces derniers mois de nombreux déplacés en provenance d'Irak et de la ville syrienne de Raqqa, où deux offensives sont menées par des forces locales appuyées par la coalition internationale.
Déjà 37 morts jeudi
Ce nouveau raid intervient à peine quelques heures après la mort de 37 civils, en majorité des membres de familles de djihadistes, dans cette même ville et également dans un bombardement de la coalition jeudi soir, selon l'OSDH.
Parmi les personnes tuées figurent au moins 26 membres de familles de combattants djihadistes, des Syriens mais aussi des Marocains, a précisé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
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afp/ats/mre
Plus de bombes sous Donald Trump
Airwars, un collectif de journalistes basé à Londres, estime que le nombre de victimes civiles de la coalition anti-djihadiste menée par les Etats-Unis a fortement augmenté depuis que Donald Trump est devenu le chef des armées américaines, avec un record de 366 victimes au mois d'avril, ce que le Pentagone a démenti.
"Nous avons des chiffres différents", a déclaré mercredi le général Jeffrey Harrigian, qui dirige les forces aériennes américaines au Moyen-Orient.
Le nombre de bombes larguées par la coalition a également substantiellement augmenté depuis janvier, le mois d'entrée en fonction de Donald Trump. Pour autant, les "règles d'engagement", c'est-à-dire l'ensemble des précautions prises par les militaires américains avant de procéder à un bombardement, n'ont pas changé, a assuré le général Harrigian.
Le président américain a délégué beaucoup plus de pouvoirs à ses généraux pour décider des frappes que son prédécesseur Barack Obama, réputé pour son contrôle étroit des décisions du Pentagone.
225 civils tués par la coalition en Syrie en un mois
Cette ONG, dont le siège est en Grande-Bretagne, a fait état cette semaine du mois le plus meurtrier depuis le début des frappes de la coalition conduite par les Américains le 23 septembre 2014. Entre le 23 avril et le 23 mai, 225 civils ont été tués en Syrie, selon l'OSDH.
Plus de 320'000 personnes ont été tuées et des millions déplacées depuis le début du conflit en Syrie en mars 2011.