"Il n'y a aucun doute que ce sera le sommet du G7 le plus difficile depuis des années", a averti vendredi matin le président du Conseil européen Donald Tusk. En effet, les sujets de contentieux - lutte contre le réchauffement climatique et commerce mondial - ne manquent pas avec les Etats-Unis.
Hôte du sommet, le chef du gouvernement italien Paolo Gentiloni a promis de tout faire pour rapprocher les points de vue afin de faire de ce nouveau rendez-vous du G7 "une réunion utile".
Déclaration contre le terrorisme
A l'issue d'une première journée de rencontres plénières et de bilatérales, les membres du G7 (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Allemagne, Japon, Canada, Italie) ont adopté une déclaration contre le terrorisme, appelant notamment les acteurs de l'internet à se mobiliser davantage dans la lutte contre "les contenus terroristes".
Ils répondaient ainsi à une demande de la Première ministre britannique Theresa May, dont le pays a été touché lundi soir par un attentat à la sortie d'une salle de concerts à Manchester.
"Convaincre" Donald Trump sur le climat
Paolo Gentiloni a toutefois admis que la question du climat n'avait pas progressé lors de la première journée. Il a précisé que les Etats-Unis étaient toujours en phase de "réflexion interne".
Les discussions sur la question devraient continuer samedi. Les Européens vont tenter de "convaincre" le président américain Donald Trump de l'importance de l'accord de Paris sur le climat, a réitéré une source diplomatique française.
Le conseiller économique de Donald Trump, Gary Cohn, a fait savoir que "les vues (du président américain) évoluaient", mais, a-t-il aussitôt averti, "sa décision finale sera fondée sur ce qu'il y a de mieux pour les Etats-Unis".
Les Etats-Unis "fermes" sur le commerce mondial
Autre sujet de dissensions entre les Etats-Unis et le reste des acteurs du G7: le commerce international et le rôle d'arbitre de l'OMC. Les Etats-Unis veulent réviser leur position, tandis que Paris souhaite l'accord "le plus ambitieux possible sur la défense du système multilatéral".
Gary Cohn, a dit s'attendre à une discussion "ferme" sur le sujet. "Nous allons continuer à nous battre pour ce que nous pensons juste, c'est-à-dire un commerce libre, ouvert, mais équilibré", a-t-il assuré devant la presse.
ats/mre/jvia
Les voix de la résistance tentent de se faire entendre
Avant la grande manifestation qui doit les réunir samedi dans un unique cortège "NO G7", collectifs et associations opéraient en ordre dispersé vendredi alors que les dirigeants des sept pays les plus riches entamaient leur première journée de travaux.
Sur la plage de Giardini Naxos, localité située en contrebas de Taormina, l'ONG pour la défense de l'environnement Greenpeace s'est par exemple manifestée avec une reproduction de la Statue de la liberté de quatre mètres de haut plantée dans le sable.
Taormina en état de siège
Taormina vit littéralement en état de siège depuis plusieurs jours. Quelque 7000 personnes sont chargées de protéger les chefs d'Etat et de gouvernement de sept des pays les plus riches de la planète (Etats-Unis, Japon, Allemagne, France, Grande-Bretagne, Italie et Canada).