Vendredi, plus de 1230 personnes ont été récupérées par des navires libyens et reconduits à Tripoli ou à Sawiya, à 50 km plus à l'ouest. Les 2200 autres l'ont été par des navires militaires ou commerciaux coordonnés par les gardes-côtes italiens et devaient être conduits en Italie.
Les gardes-côtes italiens ont aussi fait état de 10 personnes retrouvées mortes lors de ces opérations, sans préciser dans quelles circonstances.
C'est une journée d'exode massif.
Le G7 retarde les opérations
Parallèlement, les gardes-côtes italiens ont envoyé plusieurs vedettes et dérouté des navires commerciaux pour secourir 850 migrants qui prendront la route de l'Italie, tandis que les opérations sur trois embarcations en détresse devaient se poursuivre cette nuit.
En raison du sommet du G7, les débarquements sont interdits cette semaine en Sicile, ce qui fait passer de 24 à 48 heures le trajet des navires de secours et retarde d'autant leur retour sur zone.
afp/jvia
Afflux "pas exceptionnel"
Depuis le début de l'année, l'Italie a vu débarquer plus de 50'000 migrants sur ses côtes, sans compter ceux secourus ces derniers jours, tandis qu'au moins 1442 autres sont morts ou disparus en mer selon l'ONU.
Si les arrivées du début d'année ont marqué une hausse de 30% par rapport à 2016, l'actuel afflux n'a rien d'exceptionnel. Il y a exactement un an, plus de 13'000 personnes avaient été secourues en 5 jours fin mai 2016, tandis que plus d'un millier d'autres avaient trouvé la mort.