L'UE et la Turquie ont convenu de donner un nouvel élan à leurs relations et Ankara va se pencher sur ce calendrier, a précisé le chef d'Etat turc, cité par le quotidien Hurriyet samedi.
Recep Tayyip Erdogan a indiqué qu'il avait demandé que la question de la libération des visas pour les ressortissants turcs soit inscrite à l'agenda de ce calendrier.
L'UE inquiète face au régime turc
En 2016, la Turquie a accepté de limiter le flux de migrants qui tentaient de rejoindre le territoire européen. En échange, les Vingt-Huit avaient promis le versement d'une aide financière et de ne plus exiger de visas pour les Turcs souhaitant se rendre en Europe.
En contre-partie la Turquie devait modifier sa législation antiterroriste, dont le texte est extrêmement flou.
En outre, l'UE s'inquiète en particulier de la dérive autoritaire du régime de Recep Tayyip Erdogan, qui a vu ses pouvoirs élargis par une modification de la Constitution par référendum en avril.
agences/mcat
De nombreux contentieux
Une série de contentieux diplomatiques entre Ankara et les Européens - et en particulier avec l'Allemagne - ont provoqué une dégradation rapide des relations entre les deux partenaires au cours des derniers mois.
Récemment, la Turquie a accusé l'Allemagne d'abriter sur son sol plus de 400 ressortissants turcs disposant de passeports diplomatiques et de permis de travail gouvernementaux mais qu'Ankara accuse d'avoir participé au coup d'Etat manqué de juillet 2016.
Un autre contentieux concerne le refus opposé par les autorités turques à la visite de parlementaires du Bundestag qui souhaitaient se rendre sur la base d'Incirlik. La structure abrite des forces de l'OTAN dont quelque 250 soldats allemands.
Lors de son entrevue avec Angela Merkel à Bruxelles la position du président turc s'est légèrement assouplie: les députés seront autorisés à se rendre sur la base d'Incirlik si une liste des noms des participants était présentée à l'avance.
Enfin, Erdogan avait laissé entendre que son pays pourrait organiser un nouveau référendum sur la question de la poursuite de la candidature à une intégration dans l'Europe et un autre sur le rétablissement de la peine de mort, abolie il y a une dizaine d'années. Un tel rétablissement signerait l'arrêt définitif d'une éventuelle accession de la Turquie à l'UE.