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La première visite de Trump en Europe n'en finit plus de faire des vagues

Allemagne - Etats-Unis: 70 ans de partenariat mis à mal
Allemagne - Etats-Unis: 70 ans de partenariat mis à mal / 19h30 / 2 min. / le 29 mai 2017
Après les propos tenus dimanche par la chancelière allemande Angela Merkel, plusieurs autres responsables européens ont réagi aux positions défendues par Donald Trump lors de sa première visite officielle en Europe.

Il y a la forme, comme lorsque Donald Trump a bousculé sans ménagement le Premier ministre du Monténégro ou quand il s'est arrêté pour regarder les arches d'un ancien théâtre, faisant ainsi patienter les six autres chefs d'Etat. Mais il y a aussi le fond: le refus de s'engager contre le réchauffement climatique, les critiques contre les membres de l'OTAN ainsi que celles visant les excédents commerciaux de l'Allemagne, autant de propos qui continuent à faire des vagues en Europe.

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Le chef de la diplomatie allemande, Sigmar Gabriel, a haussé le ton lundi contre le président américain. "La politique à courte vue du gouvernement américain est contraire aux intérêts de l'Union européenne", a-t-il dénoncé.

Un "nouveau rôle"

Lorsqu'un chef d'Etat se rend dans un pays "où les droits de l'homme sont bafoués et ne dit pas un mot dessus mais signe un contrat d'armement [...], lorsqu'il doute du fait que d'autres hommes souffrent, mais aussi meurent, à cause du changement climatique, alors je dis que l'Occident est devenu plus petit, ou au moins qu'il a été affaibli", a poursuivi Sigmar Gabriel, faisant notamment référence à la récente visite en Arabie saoudite de Donald Trump.

Aux yeux du ministre allemand des Affaires étrangères, les rapports de force ont changé et l'Europe a désormais "un nouveau rôle". Sigmar Gabriel emboîte ainsi le pas de sa chancelière, laquelle avait estimé dimanche que les Européens devaient désormais prendre leur "destin en main". "L'époque où nous pouvions entièrement compter les uns sur les autres est quasiment révolue. C'est mon expérience de ces derniers jours", avait dit Angela Merkel.

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Le sujet semble faire l'unanimité en Allemagne. Le concurrent de la chancelière aux élections de septembre, l'ex-président du Parlement européen Martin Schulz, a d'ailleurs défendu sa rivale lundi et accusé Donald Trump de tabler "sur l'isolationnisme et le droit du plus fort" pour imposer ses vues.

"Aiguillon" pour la défense européenne

A Paris, on tente de tirer profit de la nouvelle donne politique outre-Atlantique. "Le message consistant à dire aux Européens qu'ils doivent se prendre en main n'est pas fondamentalement éloigné de ce que la France a toujours essayé de faire depuis des années, c'est-à-dire essayer d'avoir un développement d'une capacité autonome, inscrite dans la coopération de l'OTAN mais reposant sur des capacités européennes", a insisté la ministre française des Armées, Sylvie Goulard.

"Au moment où nous voulons franchir des pas pour l'Europe de la défense, c'est un aiguillon", a ajouté Sylvie Goulard, qui se rendra jeudi à Berlin pour rencontrer son homologue Ursula von der Leyen.

ta avec agences

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