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Poutine d'accord avec "la ligne rouge" fixée par Macron sur la Syrie

Le président russe Vladimir Poutine lors de sa venue à Versailles pour rencontrer son homologue français Emmanuel Macron, lundi 29 mai 2017. [Keystone - EPA/STEPHANE DE SAKUTIN]
Le président russe Vladimir Poutine lors de sa venue à Versailles pour rencontrer son homologue français Emmanuel Macron, lundi 29 mai 2017. - [Keystone - EPA/STEPHANE DE SAKUTIN]
Dans une interview accordée au Figaro après sa rencontre avec Emmanuel Macron lundi à Versailles, Vladimir Poutine s'est dit d'accord avec "la ligne rouge" fixée par le président français dans le conflit syrien.

Lors de leur conférence de presse conjointe lundi, Emmanuel Macron avait déclaré que pour la France, "la ligne rouge" à ne pas dépasser était l'utilisation d'armes chimiques "par qui que ce soit". "Toute utilisation d'armes chimiques fera l'objet de représailles et d'une riposte immédiate de la part des Français", avait insisté le président français.

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Une position que semble partager Vladimir Poutine. "Oui je suis d'accord", affirme le chef du Kremlin dans un entretien accordé au Figaro lundi soir et publié mardi. "Plus que ça, je pense que cette question doit être posée dans un contexte plus large. Le président Macron est d'accord. Contre toute personne, toute force ayant utilisé les armes chimiques, la communauté internationale doit établir une politique commune et donner une réponse qui rendrait l'utilisation d'armes chimiques impossible, tout simplement", dit-il.

"Aucune preuve", selon Poutine

De fait, Vladimir Poutine souligne que l'utilisation d'armes chimiques pourrait aussi être le fait des rebelles syriens. Il ne croit d'ailleurs pas que le régime de Damas soit responsable de l'attaque qui avait fait 88 morts le 4 avril Khan Cheikhoun. "Selon nos informations, il n'y a aucune preuve d'utilisation d'armes chimiques par (le président syrien Bachar al-) Assad, maintient-il. Nous sommes persuadés qu'il ne l'a pas fait."

Depuis le début de la guerre en Syrie, en mars 2011, le régime a été accusé à plusieurs reprises d'avoir eu recours aux armes chimiques. L'attaque de la Ghouta, en banlieue de Damas en août 2013, qui a fait des centaines de victimes, a été un des marqueurs du conflit. Premier à avoir parlé d'une "ligne rouge" à ne pas franchir, Barack Obama, alors président des Etats-Unis, avait finalement décidé de ne pas intervenir militairement. Un accord international sur le démantèlement de l'arsenal chimique du régime avait été conclu, suivant ainsi une proposition de Vladimir Poutine.

ta avec agences

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