Le président macédonien s'est résolu il y a deux semaines à charger le chef de file du parti social-démocrate Zoran Zaev de former une coalition gouvernementale avec les Albanais de souche, après avoir refusé pendant près de six mois un tel accord de coalition.
Adhésion à l'UE et l'OTAN
Zoran Zaev a eu le soutien de 62 des députés du Parlement, qui compte 120 sièges. Zoran Zaev a promis d'accélérer les réformes économiques mais aussi le processus d'adhésion à l'Union européenne et à l'OTAN, des objectifs jugés irréalistes par l'opposition.
Parmi les 25 ministres de son gouvernement, sept sont issus de la minorité albanaise, qui représente un tiers de la population macédonienne.
La Macédoine était plongée depuis 2015 dans une crise politique qui a culminé avec la démission, il y a un peu plus d'un an, du premier ministre Nikola Grouevski, le chef de file du parti conservateur, mis en cause dans un scandale d'écoutes.
agences/dk
Unité nationale menacée, selon la droite
La droite, qui détenait le pouvoir depuis 2006, refusait de l'abandonner, accusant les sociaux-démocrates de mettre en danger l'unité nationale macédonienne en acceptant des revendications des partis de la minorité albanaise.
Paroxysme de la crise, une centaine de ses militants avaient même fait irruption au Parlement le 27 avril, rouant de coups plusieurs députés, dont Zoran Zaev, l'Albanais Ziadin Sela et celle qui est désormais ministre de la Défense Radmila Secerinska.