De nombreux pays européens viennent d'annoncer la saisie de captagon. Ainsi quelque 135 kilos ont été saisis en janvier et février à l'aéroport parisien de Roissy, une première en France.
De son côté, l'Italie a découvert 37 tonnes de captagon cachées dans un container dans le port de Gênes. Les Pays-Bas et la Bulgarie ne sont pas épargnés.
En augmentation
Ces saisies démontrent que la consommation de captagon est en augmentation, et plus seulement au Moyen-Orient où cette drogue à base d'amphétamine est déjà très prisée depuis plusieurs années.
Pour Jean-Pol Tassin, neurobiologiste à l'Institut français de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et spécialiste des addictions, interrogé dans le Journal du matin de la RTS jeudi, la consommation de cette drogue est en augmentation.
"Pourquoi arrive-t-elle en Europe? A la suite de l'attaque terroriste du Bataclan à Paris fin 2015, les dealers se sont rendus compte que c'était une drogue rentable, facile à fabriquer et économiquement intéressante."
Production au Liban et en Syrie
Le prix de cette drogue s'envole. Ainsi, en Jordanie, chaque pilule serait vendue autour de 1,50 franc alors qu'en Arabie saoudite elle coûte vingt fois plus cher.
Le Liban et la Syrie sont les principaux centres de production de cette drogue avec un marché de plusieurs dizaines de milliards de francs par an qui finance les armes des organisations terroristes.
Estelle Braconnier/lan