"Nous sortons", a déclaré le président des Etats-Unis sous les applaudissements. L'annonce, source d'intenses spéculations, a été faite depuis les jardins de la Maison Blanche, avec plus de 30 minutes de retard sur l'horaire prévu.
Donald Trump a affirmé que le texte "désavantageait les Etats-Unis" et qu'il ne "voulait rien qui puisse se mettre en travers" de son action pour redresser l'économie américaine.
"J'ai été élu pour représenter les habitants de Pittsburgh, pas de Paris", a encore affirmé le président américain.
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Mais, a-t-il ajouté, les Etats-Unis vont entamer des négociations, ou bien pour revenir dans l'accord de Paris, ou bien pour "entrer dans une nouvelle transaction sur des termes qui soient équitables pour les Etats-Unis, leurs entreprises, leurs salariés, leur population, leurs contribuables."
Retrait 18 mois après la signature
Conclu fin 2015 par plus de 190 pays sous l'égide de l'ONU, l'accord de Paris vise à limiter la hausse de la température mondiale et ses effets dévastateurs. A ce jour, seuls le Nicaragua et la Syrie n'en sont pas signataires.
Le retrait américain est une véritable déflagration, 18 mois après cet accord historique, dont Pékin et Washington, les deux principaux émetteurs de gaz à effet de serre de la planète, furent des architectes centraux.
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L'UE et la Chine soutiennent l'accord
Cette décision a été annoncée alors que l'Union européenne (UE) et la Chine vont s'engager vendredi à mettre totalement en oeuvre l'accord pour éviter un effet domino qui verrait d'autres pays se libérer de leurs obligations en matière de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre.
Pendant sa campagne, Donald Trump avait promis d'"annuler" l'accord. Mais depuis son installation à la Maison Blanche, il a envoyé des signaux contradictoires, reflets des courants contraires qui traversent son administration sur la question climatique.
Difficile sortie avant 2020
Concrètement, Donald Trump pourrait invoquer l'article 28 de l'accord de Paris, qui permet aux signataires d'en sortir, mais, en raison de la procédure prévue, cette sortie ne deviendrait effective qu'en 2020.
Une autre solution pourrait être de sortir purement et simplement de la convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (CNUCC).
agences/mre
Barack Obama parie sur les "Etats, les villes et les entreprises"
L'ancien président démocrate Barack Obama a dénoncé jeudi la décision de son successeur Donald Trump de retirer les Etats-Unis de l'accord de Paris sur le climat, qu'il avait signé.
"J'estime que les Etats-Unis devraient se trouver à l'avant-garde", a déclaré dans un communiqué Barack Obama. "Mais même en l'absence de leadership américain; même si cette administration se joint à une petite poignée de pays qui rejettent l'avenir; je suis certain que nos Etats, villes et entreprises seront à la hauteur et en feront encore plus pour protéger notre planète pour les générations futures".