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"Pas de retour en arrière" de l'UE et de la Chine concernant le climat

Les leaders européens Donald Tusk (à g.) et Jean-Claude Juncker entourant le Premier ministre chinois Li Keqiang lors d'un sommet des deux puissances sur le climat à Bruxelles. [AFP - Virginia Mayo]
"Pas de retour en arrière" de l'UE et de la Chine concernant le climat / Le 12h30 / 1 min. / le 2 juin 2017
Réunies à Bruxelles pour un sommet annuel consacré au climat et au commerce, l'Union européenne et la Chine ont réaffirmé vendredi qu'elles ne reviendraient pas sur leurs engagements en matière de transition énergétique.

Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a affirmé vendredi qu'il n'y aurait pas de "retour en arrière" concernant l'accord de Paris sur le climat, à l'ouverture du sommet entre l'Union européenne et la Chine à Bruxelles.

"Il n'y a pas de marche arrière sur la transition énergétique. Il n'y a pas de retour en arrière sur l'accord de Paris, a déclaré Jean-Claude Juncker au lendemain du retrait des Etats-Unis annoncé par le président Donald Trump.

>> Lire : Donald Trump retire les Etats-Unis de l'accord de Paris sur le climat

"Notre leadership conjoint apporte la certitude aux milieux d'affaires, aux investisseurs et chercheurs - à la fois en Europe, en Chine et à travers le monde - qu'ils doivent construire une économie globale à faible production de carbone", a souligné Jean-Claude Juncker.

"La Chine défend toujours les règles multilatérales, y compris les règles de l'Organisation mondiale du commerce" (OMC), a plaidé de son côté le Premier ministre chinois Li Keqiang. "Sans règles, ce monde sera une jungle", a-t-il ajouté.

>> Les précisions d'Isabelle Ory à Bruxelles :

Sommet UE-Chine: le point avec Isabelle Ory, depuis Bruxelles
Sommet UE-Chine: le point avec Isabelle Ory, depuis Bruxelles / 12h45 / 1 min. / le 2 juin 2017

"Coopération accélérée"

Selon un projet de déclaration commune rédigé avant même le retrait officiel américain, les deux parties vont "confirmer leurs engagements" pris à Paris et "accélérer leur coopération pour améliorer la mise en oeuvre" de l'accord.

La Chine et l'Union européenne réaffirment ainsi formellement leurs engagements et se joignent au concert des nations qui, du Brésil à la Nouvelle-Zélande, en passant par l'Inde, la Russie ou le Canada ont dénoncé la décision du président américain.

Pas de déclaration commune

Or, la déclaration commune entre Chine et UE n'a pas été signée en raison de divergences sur les questions commerciales, selon une source européenne.

"L'UE et la Chine sont d'accord sur tout, sauf sur la question du commerce, mais les différences sont en train de s'aplanir", a précisé de son côté le porte-parole de la Commission européenne.

Les Européens, comme les Américains, refusent d'accorder le statut d'économie de marché à Pékin, qu'ils accusent de dumping dans certains secteurs, en particulier l'acier.

>> Lire : Consternation mondiale après la décision américaine sur le climat

Aux Etats-Unis aussi, des Etats et des villes ont déjà fait savoir qu'ils poursuivraient, à leur échelle, leur combat contre le réchauffement climatique.

>> Lire : "De nombreux Etats ou villes américains vont continuer à oeuvrer pour le climat"

afp/gax/jvia

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Etats-Unis, Syrie et Nicaragua isolés

Aux côtés de la Chine, l'engagement des Etats-Unis de Barack Obama avaient largement participé à la réussite de l'accord de Paris, signé en décembre 2015 par plus de 190 pays et qui vise à contenir la hausse de la température moyenne mondiale "bien en deçà" de 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle.

Les Etats-Unis, deuxième émetteur mondial de gaz à effet de serre après la Chine, se retrouve désormais isolé dans le dossier climatique: seuls la Syrie et le Nicaragua n'avaient pas rejoint la coalition mondiale.